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La qualité, un argument de communication pour l'agroalimentaire

Les consommateurs, cherchant une alimentation saine et riche en goût, se tournent de plus en plus vers les circuits courts et les produits fermiers, ont indiqué les participants au Food morning*.

« Pendant des années, on a dit au producteur que son rôle était de produire plus, et de produire du standard », a témoigné Thomas Merle, vigneron dans le Var. Aujourd'hui, le consommateur veut des produits sains, peu ou pas traités, des animaux élevés dans de bonnes conditions… Difficile alors pour les agriculteurs de s'adapter. À tel point que « quelque chose s'est brisé entre la population et les paysans », a conclu Thomas Merle. Si les consommateurs reviennent vers ces derniers, ils veulent désormais du local et se pressent vers les circuits courts plus rassurants.

Pourtant, a estimé Fabrice Caro, administrateur des JA, l'industrie agroalimentaire peut aussi être fiable en matière de « qualité sanitaire, environnementale mais aussi sociale ». « On est dans un pays où il y a un industriel bashing », a-t-il déploré. La production fermière et l'industrie agroalimentaire sont deux marchés différents, mais « ce n'est pas parce que l'on mange pas cher que l'on doit manger de la merde ! » Producteur de volailles, Fabrice Caro fournit des marques de l'agroalimentaire, et il est convaincu de la qualité de ses produits. « Peut-être n'avons-nous pas su communiquer », a-t-il reconnu.

Réconciliation

Selon Fabrice Caro, les communicants de l'industrie alimentaire devraient développer des marques fortes attachées aux territoires, comme dans la volaille. Arnaud Billon, éleveur et fondateur du site “ahlavache.fr”, a conseillé de « remettre le producteur au cœur de notre circuit d'alimentation ». Renaud Paquin, dirigeant de “monmarché.fr”, a enfoncé le clou : « Les marques doivent parler de traçabilité. » Serge Papin, PDG de Système U, a souligné le rôle des GMS : « Les distributeurs peuvent être les meilleurs alliés des agriculteurs », en communiquant auprès des consommateurs, à l'image de Système U dans ses campagnes publicitaires annonçant la répartition de la marge sur différents produits. Même si la distribution « prend conscience de ses responsabilités », tous ne sont pas prêts à jouer le jeu pour « trouver des espaces de réconciliation ». Preuve en est : « il y a des abrutis dans ce pays qui se livrent à la guerre des prix », n'a pas hésité à affirmer le patron de Système U. 

* La 2e édition s'est déroulée le 12 avril à Neuilly-sur-Seine (Hauts-de-Seine).

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