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Betagro
La qualité comme leitmotiv

Nouvelle étape en Asie avec un zoom sur un des leaders thaïlandais de la nutrition animale, Betagro. Moins connu que CP group, il s'offre la seconde position en privilégiant la qualité. Il a par exemple choisi de dédier une de ses 10 usines d'aliments à la volaille pour l'exportation en excluant du site tout médicament ou protéine animale transformée.

Les porcs et les volailles de Betagro sont élevés dans le respect du bien-être et de la santé animale, au service du bien-être et de la santé des consommateurs : voici le motto de l'entreprise, qu'elle annonce fièrement sur les emballages de ses œufs comme de ses côtes de porc sous la marque S-Pure.

Fondé en 1967, le groupe a démarré par la production et la distribution d'aliments pour animaux, puis s'est construit autour de ” l'intégration, avec dans un premier temps abattage et découpe de volailles (frais et congelé), abattage de porcs, fermes porcines et avicoles et accouvage. S'en est suivi une expansion dans d'autres domaines connexes : prémix, centre de recherche intégré, médicaments vétérinaires, génétiques porcine et avicole, découpe et transformation des viandes, aliments pour animaux de compagnie… L'entreprise a également diversifié ses productions, et intervient désormais sur les segments des bovins, canards, crevettes et poissons. Le groupe compte bien sécuriser sa démarche jusqu'au consommateur. Ainsi, outre les quelques 150 références de produits prêts à consommer qu'il livre sous ses marques aux grandes surfaces du pays (Tesco Lotus et Familly Start notamment), il développe son propre réseau de magasins de produits animaux.

Encore dominé par la production fermière, le porc est l'un des principaux axes de croissance du groupe.

Sélection drastique des matières premières

« Nous sommes très centrés sur la qualité, dès la sélection de nos matières premières, car c'est la qualité de la nutrition animale qui contribue probablement le plus celle des produits animaux », explique le vice-président exécutif de Betagro, Dr Narongchai Srisantisaeng. « Nous avons par exemple choisi de sécher nous-même le maïs que nous achetons pour maîtriser son humidité et contrôler l'absence de mycotoxines », illustre Orapin Sukpiriyagul, en charge de la nutrition animale. Les approvisionnements locaux alimentent les usines en manioc, brisures et sons de riz, mais les achats de soja sont, par exemple, à 80 % importés. Depuis deux ans, le blé est passé devant le maïs en volumes d'achat, suite aux baisses de prix.

Une production de 3 Mt d'aliments pour animaux

Aujourd'hui, le groupe produit 3 Mt d'aliments pour animaux dans ses 9 usines thaïlandaises. Il capte ainsi entre 12 et 15 % de ce marché local de 16,5 Mt, encore en croissance d'environ 6 % par an. Le porc est l'un de ses principaux axes de croissance car, contrairement à la volaille, il reste dominé par la production fermière. Le groupe vient par ailleurs d'ouvrir sa première usine à l'étranger, au Cambodge.

La production de volailles destinées à l'exportation est totalement séparée des autres filières : « nous avons choisi de lui dédier une usine d'aliment, pour une production sans aucun médicament ni protéines animales transformées sur l'ensemble du site ». Même si la question des antibiotiques est moins sensible en Asie qu'en Europe, le groupe privilégie également une production porcine sans ces molécules dans une autre de ses usines. Dans un pays qui a été durement frappé par la grippe aviaire, les industriels sont extrêmement prudents et leurs élevages très protégés. « La biosécurité constitue la base d'une production animale sans antibiotique. Nous avons ainsi choisi d'assurer nous-même le transport des aliments afin d'éviter toute contamination. Nous testons également dans notre centre de recherche différents additifs fonctionnels », détaille Orapin Sukpiriyagul. Dans une filière aussi intégrée, l'aliment est considéré comme un outil de sécurité sanitaire et de productivité animale, et non comme un simple poste de coût. « Nous travaillons naturellement la formulation pour réduire le gaspillage, tant en azote qu'en phosphore. Pour ce dernier, l'incorporation de phystase a ainsi permis de réduire de 20% les apports en phosphore », complète la spécialiste.

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