Orge
La production mondiale devrait augmenter selon le CIC
Apres une campagne catastrophique en 2009/2010, les rendements devraient s’améliorer, mais la production mondiale reste en dessous de la moyenne quinquennale.
Selon le rapport du 28 juillet du CIC, la production mondiale d’orge en 2011/2012 serait supérieure de 0,9 Mt à celle de l’an dernier, atteignant ainsi les 132,4 Mt, soit 6 % de mieux que la campagner précédente, particulièrement pauvre en terme de rendement.
Cette progression est le fruit de deux éléments : la hausse des surfaces en Argentine et les bonnes conditions météorologiques rencontrées sur les bassins de production européens. En France, effectivement, comme en Allemagne, en Pologne et au Royaume-Uni, les pluies qui ont marqué la période estivale ont augmenté le potentiel de rendement. Ainsi, la production européenne a été revue à la hausse de 1,1 Mt par le CIC, à 53,2 Mt. La moisson reste tout de même inférieure à celle de la campagne précédente. En Russie également, ce temps chaud et pluvieux a été favorable aux cultures. Avec une superficie moissonnée supérieure de près d’un tiers, à 8,6 Mt, la production russe estimée par le CIC doublerait à 16 Mt, contre 8,4 Mt l’an dernier. En Ukraine par contre, les agriculteurs s’étant davantage tourné vers le maïs, les surfaces allouées à l’orge ont reculé de 0,3 Mha à 3,7 Mha. Les prévisions de récolte ont donc été abaissées à 8,2 Mt, soit le plus petit volume en quatre ans. Au Canada, les conditions climatiques ont au contraire limité les semis à 2,5 Mha, alors que la moyenne quinquennale se situe à 3,2 Mha. Avec des rendements semblables à ceux de la précédente campagne, la production devrait tout de même augmenter à 8 Mt, contre 7,6 Mt l’an dernier. Aux Etats-Unis par contre, les pluies qui ont entravé les travaux des champs dans le nord du pays devraient entraîner un léger fléchissement de la production à 3,8 Mt, contre 3,9 Mt l’an dernier.
Au niveau de la consommation, le manque de disponibilités risque de freiner la demande d’orge. D’ailleurs, les échanges mondiaux en 2011/2012 reculeraient de 5 % à 14,4 Mt. Mais l’Arabie saoudite devrait rester le plus important importateur d’orge fourragère au monde. A 138,4 Mt, les estimations du CIC sont tout de même supérieures de 2 M t à l’utilisation de l’an dernier à l’échelle mondiale. Cette reprise est principalement due à la reprise de la production en Russie. En alimentation animale, l’utilisation mondiale ne devrait que légèrement progresser à 91,3 Mt, contre 91 Mt l’an dernier.
Le relèvement des estimations de production progresse aussi de 0,5 Mt les prévisions de stocks mondiaux de clôture d’orge par rapport aux anticipations du mois de juin. Mais ils devraient tout de même régresser de 22 % à 21,8 Mt par rapport à l’an dernier. Dans l’UE, les stocks de report sont estimés à 6,7 Mt, soit 60 % de moins que le record 2009/2010 !
