Coop de France/Snia
La production d'aliments composés reculerait de 1 Mt en 2016
Les difficultés rencontrées par les filières d'élevage expliquent la spectaculaire baisse des volumes en 2016. Mais une lueur d'espoir se profile pour l'an prochain.

« Les fabrications d'aliments pour animaux devraient enregistrer en 2016 une baisse sans précédent, en lien direct avec les difficultés rencontrées dans la quasi-totalité des filières animales », ont indiqué Coop de France Nutrition animale (Coop de France NA) et le Snia, dans un communiqué du 30 septembre. Les professionnels estiment que la production française pourrait ne s'établir qu'à 20 Mt en 2016, soit un repli de 1 Mt par rapport à 2015 (cf. graphique). Une chute qui prolonge en l'accentuant le phénomène d'érosion progressive de l'activité, observé depuis 2001 où les volumes étaient proches des 23,5 Mt. En 2017, si baisse de la production d'aliments il y a, elle devrait être moins prononcée.
Des perspectives 2017 plus optimistes
Coop de France NA se veut rassurant. « En 2017, les volumes d'aliments Volailles devraient revenir peu ou prou à l'équilibre (un manque à pro-duire de 200.000 t en 2016 étant lié à l'épisode conjoncturel d'Inluenza aviaire en palmipèdes gras), estime Valérie Bris, directrice adjointe de Coop de France NA. En porcs, on observe une reprise des cours, suite à une décapitalisation en truies cette année, qui de-vrait déboucher sur une amélioration de la production d'aliments porcins début 2017. » Mais, « la fermeté des cours reste fragile car dépendante de la demande chinoise », tempère-t-elle. Concernant les bovins, la fin du tunnel se profile, selon les professionnels. « Si les éleveurs, en pleine crise laitière, ont mis la pédale douce sur leurs achats d'aliments en 2016, le redressement des cours mondiaux du lait et la demande accrue de l'industrie laitière française devraient entraîner une reprise de la production et, par là même, des besoins en aliments Vaches laitières, analyse la directrice adjointe. On pourrait ainsi regagner une partie des tonnages perdus. »