La privatisation de la Commission canadienne du blé se finalise
Le géant américain, Bunge, et l'entreprise saoudienne, Salic, ont acquis 50,1 % de la CCB.
Global Grain Group (G3), coentreprise canadienne détenue par les filiales du groupe Bunge et de Saudi Agricultural and Livestock Investment Company (Salic), va mettre la main sur l'ancien monopole d'État dédié à la vente du blé et de l'orge au Canada. Mercredi 15 avril, la multinationale US et l'entreprise saoudienne ont acquis 50,1 % de la Commission canadienne du blé (CCB) pour 250 M$ (190 M€). Le solde du capital sera détenu à terme par les 75.000 céréaliers canadiens sous contrat avec l'ancienne société d'État. La transaction doit être bouclée en juillet. Le gouvernement canadien avait révoqué en 2012 le monopole qu'exerçait la CCB sur la commercialisation du blé et de l'orge produits dans l'Ouest du pays et donné à l'organisme jusqu'en 2016 pour finaliser sa privatisation.
Vers une entreprise céréalière « extrêmement efficace »La CCB, qui conservera son siège social à Winnipeg, dans la province du Manitoba (centre), possède sept ensembles de silos dans l'ouest canadien et des terminaux portuaires à Thunder Bay, sur le lac Supérieur, et à Trois-Rivières, sur le Saint-Laurent. La transaction comprend aussi le terminal d'exportation de Bunge dans la ville de Québec ainsi que d'autres sites de stockage au Québec. La CCB construit actuellement quatre silos géants à la pointe de la technologie dans les provinces du Manitoba et de la Saskatchewan. « La demande mondiale d'agro-produits augmente et les consommateurs continuent de demander des grains de grande qualité que produisent nos agriculteurs canadiens, a déclaré Karl Gerrand, PDG de G3. Notre vision consiste à établir une entreprise céréalière canadienne extrêmement efficace, qui offrira aux producteurs de meilleures solutions d'accès aux marchés et qui fournira des services à valeur ajoutée aux intervenants et au secteur agricole dans son ensemble. » Et le président de Salic, Abdullah Al-Rubain, d'ajouter : « Le Canada est appelé à prendre une part plus grande de la demande sur le marché international. Salic s'engage à investir dans les infrastructures dans des pays comme le Canada, qui sont exportateurs de surplus de grains de grande qualité. »