Jeudi 14 février 2013
La poursuite de la baisse des prix en blé tendre s’est accompagnée de quelques affaires

BLÉ TENDRE
La baisse marquée des cours s’est accompagnée d’une dynamisation des échanges en meunerie, en ancienne comme en nouvelle campagne. Pour la nutrition animale, les échanges sont plutôt limités. Les acheteurs ont tout de même marqué quelques affaires sur l’intérieur… quand les vendeurs voulaient bien suivre. Notons que ces derniers sont déjà bien engagés dans le Sud-Ouest. L’importance du repli a surpris alors que le rapport mensuel de l’USDA s’est révélé assez neutre. Les pluies sur les zones de cultures américaines ont eu tendance à alimenter le mouvement de recul des cours. Et l’évolution de la parité euro/dollar a accentué le phénomène de ce côté de l’Atlantique. Néanmoins, l’euro a marqué le pas jeudi. L’Algérie a commandé le même jour 400.000 t, vraisemblablement d’origine française, dans le cadre d’un appel d’offres. Cela est de nature à dynamiser l’activité sur le portuaire, assez calme durant le reste de la semaine. Notons que FranceAgriMer a revu à la baisse son estimation des ventes à destination des États membres et reconduit celles des exportations sur pays tiers (cf. UNE).
Sur l’échiquier mondial, l’Australie, avec une production à 22,1 Mt selon Abares, devrait exporter 20,9 Mt durant la campagne 2012/2013, contre 24,7 Mt en 2011/2012. Par ailleurs, la Russie, confrontée à des prix élevés et des réserves basses sur son marché intérieur, pourrait importer entre 0,9 et 1,1 Mt de blé kazakh.
MAÏS
Net repli des cours
Les chiffres diffusés le 8 février par l’USDA se sont révélés assez neutres pour le marché. Les prix ont néanmoins nettement reculé cette semaine. Les estimations de production en Amérique du Sud, où des pluies sont annoncées, ont eu tendance à peser sur le marché mondial. Les volumes brésiliens sont notamment annoncés à un record de 76 Mt par les autorités locales. La baisse des cours a entraîné quelques prises de positions des fabricants d’aliments du bétail. L’activité est néanmoins globalement peu soutenue. Notons que dans le Sud-Ouest, « on risque d’être un peu lourd », commente un correspondant.
BLÉ DUR
Des couvertures sur le portuaire
Le marché s’est animé de quelques transactions sur La Pallice et Port La Nouvelle. Cependant, les agriculteurs, qui ont spéculé sur une hausse des cours, sont inquiets car la tendance se poursuit à la baisse. Les silos sont encore bien (trop) pleins, pour cette époque de l’année. Des lots de la récolte 2011 ont même été offerts cette semaine à la vente.
ORGE DE MOUTURE
Peu sollicité
Le marché reste calme. Les cours enregistrent un nouveau mouvement de repli en sympathie avec les autres céréales notamment. Il n’y a quasiment plus de marchandises dans le Sud-Ouest. Quelques intérêts se feraient sentir en nouvelle récolte.
ORGE DE BRASSERIE
Des affaires sur des niveaux de prix en nette baisse
Les cours ont à nouveau régressé cette semaine. Le marché s’est animé en orge de printemps récolte 2012, à la faveur d’un retour des vendeurs. Sur la campagne 2013/2014, les échanges sont plus limités avec des organismes stockeurs qui se font peu présents. Quelques affaires se traitent néanmoins.
FRETS
Stabilisation en maritimes
En fluvial, la crue de la Seine perturbe le trafic vers Rouen. Par ailleurs, les prix des transports maritimes se sont stabilisés à l’approche du Nouvel an chinois. Sur la semaine achevée le 8 février, le BDI a reculé de 2 points à 748, soit une baisse totale de 10 % depuis le 21 janvier. Le BCI n’a pris que 7 points à 1.461. De son côté, le BPI s’est repris de 69 points à 723. « Il est très improbable que le marché des frets se reprenne vigoureusement et durablement avant 2014, au plus tôt », car « si la demande de fret a augmenté, la capacité de la flotte mondiale a progressé encore plus rapidement », estime Ross Strachan, du cabinet londonien, Capital Economics.