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Fret SNCF
La politique de redressement se poursuit

L’opérateur national rationalise son trafic. Les dessertes isolées en font les frais

RENTABILISER. Dans une situation économique difficile sur un marché ouvert à la concurrence, la branche fret de marchandises de la SNCF est engagée dans une logique de redressement de son activité. Pour des considérations économiques et environnementales, l’entreprise entend se concentrer sur le « haut débit », comme l’indique Olivier Marembaud, directeur général délégué fret dans un communiqué du 4 septembre. Une politique qui suppose de sacrifier certains services.

Les commandes devront être passées deux à trois mois à l’avance

« Nous devons travailler beaucoup plus sur nos coûts, explique Olivier Juban, qui dirige depuis quelques mois le pôle Agriculture de l'entreprise. Nous ne sommes plus obligés de rendre un service qui nous fait perdre de l'argent, alors qu'avant, nous répondions à tout le monde. » La direction de l'Agriculture aspire notamment à ce que les opérateurs lui passent commande avec un préavis de deux à trois mois. Ce qui amoindrit encore la souplesse d’exécution pour ses potentiels clients. Un défaut déjà reproché à la SNCF et qui lui avait fait perdre des parts de marché au profit d’opérateurs concurrents. Néanmoins, « nous avons bien conscience que c'est une année à part, précise Olivier Juban. Avec des volumes d’échanges limités et des débouchés à l’export réduits, l’organisation des flux devrait en effet être atypique en 2007/2008. Aussi, « nous n'en tirerons pas des conclusions pour dix ans », assure Olivier Juban.

Abandon de 262 points de dessertes de “wagons isolés”

Comme annoncé en août, la SNCF confirme avoir l’intention de supprimer 262 points de desserte dits “au wagon isolé” d’ici décembre. Des sites où les recettes n’ont couvert qu’à peine 60 % des coûts engagés par la SNCF en 2006. Cette décision avait fait vivement réagir Jean-Michel Bodin, vice-président de la région Centre, où le trafic de matières agricoles représente une large partie de l’activité fret. Celui-ci avait adressé un courrier au ministre de l’écologie, Jean-Louis Borloo, qualifiant cette mesure « d’aberration économique » et de « solution allant à l’encontre des impératifs environnementaux ». Ce à quoi la direction de la SNCF répond, dans ce même communiqué que, si le transport ferroviaire émet en règle générale moins de CO 2 que le routier, cela n’est plus vrai dans certains cas. « Un train de wagons isolés en zone inter-urbaine émet 80 g par tonne kilomètre quand un camion n’émet que 50 g. Choisir d’immobiliser nos moyens industriels dans des zones où ils ne sont quasiment jamais utilisés ou trop peu, c’est sacrifier notre outil de production, hors de toute logique économique, clients et environnementale », argumente Luc Nadal, directeur général délégué fret adjoint chargé de la production. Or, « la moitié des points de dessertes déréférencés ne faisait pas plus d’un wagon par mois !»

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