Logistique
La palette couche, la bête noire des industriels de la filière agoalimentaire

« Un camion d'une capacité de 33 palettes au sol peut contenir, chez nous, jusqu'à 160 palettes intercalaires en bois en séparation de produits, pour répondre au cahier des charges de clients distributeurs. Des enseignes qui, grâce à cette préparation de commande en palette couche (cf. photo) faite en amont chez l'industriel, gagnent du temps en réception de marchandises, témoigne David Brissard, DG d'Iris Logistique, filiale de Sénagral (entité à 50/50 Agrial et Senoble). C'est un gain de productivité pour le client, qui se traduit par une augmentation du coût de transport chez l'industriel, étant donné que nous ne lui facturons que ce qu'il accepte de payer, aucune ligne “logistique palette” n'apparaissant sur les factures ! » Ainsi, un camion qui pourrait rouler à 24 t de charge utile, va en transporter que 7-8 t.
Une pratique franco-française
« Depuis le milieu des années 2000, les enseignes nationales passent d'une gestion de leurs marchandises en flux stocké à une logistique en flux tendu, pratique purement française, qui fait porter le poids du stock par l'industriel, avec en concomitance une explosion du besoin en palette, dénonce David Brissard. Aujourd'hui, 80 % des plateformes hexagonales que nous livrons le sont six fois par semaine en palette couche, alors que nous expédions à l'étranger des palettes complètes. »