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La luzerne, une des solutions pour une meilleure autonomie protéique

Comment réduire la dépendance aux protéines venues hors d'Europe ? C'est tout l'enjeu qui attend la filière déshydratation française. Le plan Protéine 2015/2020 en est une réponse directe.

« Le plan protéines 2015/2020 concernant la France prévoit un budget global de 150 M€, dont 100 M€ iront dans les zones d'élevage en faveur des légumineuses, et les autres 50 M€ seront répartis entre les producteurs de pois, lupin, luzerne, entre autres. De ces 50 M€, 8 M€ concernent spécifiquement la luzerne déshydratée (LD) », explique Jean-Pol Verzeaux, président de Coop de France Déshydratation, à l'occasion de la conférence sur la luzerne qui s'est tenue au Cese, le jeudi 3 juin à Paris. Ainsi, les producteurs toucheront, dès la récolte 2015, les « 120 €/ha s'ils sèment l'espèce directement ou s'ils se mettent d'accord avec un éleveur pour mettre en place un système de polycultures ». D'après Jean-Pol Verzeaux ce plan vise à « être plus autonome dans la consommation des plantes riches en protéines ». Selon Coop de France Déshydratation, la France importe de 40 à 45 % de ses besoins en protéines végétales pour l'alimentation animale, au niveau européen. Cette dépendance s'élèverait à hauteur de 70 %. Pour Éric Guillemot, « alimenter le marché en protéine est un vrai défi géostratégique. Ce plan a été permis, grâce à un ensemble de structures européennes. Trois parties doivent être prises en compte en priorité : les agriculteurs bien sûr, les transformateurs en les aidant à devenir opérationnels, et les futurs éleveurs en les formant à produire ces protéines en Europe. »

Compétition trop forte du soja

Selon Éric Guillemot, « la valeur poids protéine est plus chère concernant la luzerne, comparée à celle du soja. Ainsi, le prix de la luzerne déshydratée départ usine est compris entre 190-200 €/t. Si on ajoute les marges du distributeur et le transport, on arrive à un prix d'environ 250 €. La luzerne contient 20 % de protéine, contre 46 % pour le soja. Pour que la luzerne devienne compétitive, il faudrait que le soja soit 100 € plus cher. »

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