La hausse des semis de blé tendre pour 2011 pourrait être contrecarrée par la sécheresse printanière
ALORS QUE le CIC confirme une croissance de la sole mondiale de blé de 3,6 % à 225 Mha, soit la plus importante depuis 1998, avec une production globale estimée à 673 Mt (676 Mt prévu par la FAO), la Commission européenne envisage une progression des surfaces en blé tendre de 1 % seulement qui, compte tenu d’un rendement prévu en hausse de 4,5 %, se traduirait par une production de l’UE à 27 de 133,8 Mt (contre 126,8 Mt en 2010/2011). En France, l’élévation de l’aire sous blé tendre, estimée à 4,998 Mha, serait du même ordre, avec +1,59 %. Les prix du marché du blé lors de cette campagne permettaient d’escompter une augmentation des semis plus marquée. Mais c’était sans compter « la concurrence des autres cultures, en particulier de la betterave dans un contexte tendu du marché du sucre », indique FranceAgriMer. Par ailleurs, les délégations régionales de l’établissement national rapportent que la faible pluviométrie enregistrée en mars pourrait avoir des conséquences néfastes sur le potentiel des cultures. Pour l’instant (à fin mars 2011) et dans la majorité des régions françaises, l’état sanitaire des cultures est toutefois jugé satisfaisant. « Mais il ne faudrait pas que ce temps sec persiste trop longtemps », s’inquiète Michel Ferret, chef du service Marché.