Aller au contenu principal

Biodiversité
Nestlé choisit la France pour tester l'agriculture régénératrice

Le groupe international associe ses partenaires agricoles français à une démarche remettant le sol au coeur de l'activité agricole

© enriquelopezgarre (Pixabay)

Le groupe Nestlé a annoncé lundi 29 mars avoir choisi la France comme pays pilote en matière d’agriculture de régénération dans le cadre de sa politique de transition agroécologique et de lutte contre le changement climatique. Pour l’entreprise originaire de Suisse, il s’agit d’atteindre « 50% d’approvisionnement de matières premières clés issues de l’agriculture régénératrice d’ici 2030 » au niveau mondial. Ceci représente un volume de 14 Mt d’ingrédients. Un objectif intermédiaire fixé à 20 % d’ici 2025 a été aussi fixé.

Cette annonce vient compléter la démarche de Nestlé pour atteindre zéro émissions nettes de gaz à effet de serre d’ici 2050 (à titre d’exemple, 68 % des émissions carbone de Nestlé France sont liées à l’approvisionnement en matières premières agricoles).

La France, « terre agricole par excellence » et « en raison de son savoir-faire et de son excellence en matière agricole » selon la propre expression du groupe, a été désignée « comme pays pilote pour porter ce projet au nom du Groupe ».

Les partenaires fournisseurs français associés à la démarche

Nestlé France a donc sollicité différents coopératives et négoces agricoles parmi ses plus importants fournisseurs dans l’Hexagone (Soufflet, Carré, Noriap ou encore Vivescia) pour développer cette stratégie. Ces acteurs et le leurs productions concernent notamment les marques Friskies (Purina), Chocapic ou encore Mousline. Le programme autour de l’agriculture de régénération existe en fait depuis 2018 avec plus d’une centaine d’agriculteurs y participant à travers des fermes pilotes situées dans le Nord et l’Est de la France. En 2021, 250 agriculteurs supplémentaires « participeront à des séances de formation et de diagnostic de la fertilité (vie) de leurs sols » selon Nestlé France.

A terme, Nestlé souhaite associer ses 23 principaux partenaires agricoles français fournissant les 18 usines du groupe (1 Mt de matières premières agricoles transformées, 70 % produites en France, dont les céréales) à ce programme, à hauteur de 400 000 tonnes par an traitées selon les normes de l’agriculture régénératrice.

Pour réaliser ses objectifs en matière d’agriculture de régénération des sols, Nestlé a choisi de s’appuyer sur le collectif « Sols Vivants » piloté par la fondation Earthworm. L’essentiel des actions sera axé autour du fait de permettre aux agriculteurs de se former aux pratiques de l’agriculture régénératrice, de développer des outils de mesure de la fertilité et de la vie des sols et enfin de créer de nouveaux mécanismes de rémunération pour les agriculteurs en considérant l’ensemble des services fournis par ceux-ci.

L’agriculture régénératrice
Elle tourne autour des concepts d’augmentation de la biodiversité, de séquestration du carbone atmosphérique dans le sol, de meilleure résistance face au changement climatique, d’optimisation du cycle de l’eau ou encore de l’amélioration des services écosystémiques rendus par l’agriculture. Cette approche trouverait ses racines dans les travaux du microbiologiste et phytopathologiste Masanobu Fukuoka (1913 – 2008).

Les plus lus

Engrais chimique en granulé
Marché des engrais : demande encore timorée et prix en repli

Dans un contexte de cours du blé français au plus bas et des trésoreries affectées dans les fermes, l'activité est limitée.

Culture de soja.
La profession agricole veut profiter du nouveau report du RDUE pour le simplifier

Pour la seconde fois, la Commission européenne propose de reporter d’un an l’entrée en application de la RDUE, la…

FranceAgriMer atténue la lourdeur des bilans français des céréales

L’Établissement public a abaissé sa prévision de stocks finaux pour 2025-2026 en blé tendre, orge et maïs grain. Les…

De gauche à droite : Ghislain Caron (Cargill), vice-président de l'Usipa, Carlota Pons (Tereos), vice-présidente, Mariane Flamary, déléguée générale, Sophie Verpoort (ADM), trésorière, Marie-Laure Empinet (Roquette), présidente et Cécile Duputel (Roquette), administratrice à l'AG de l'Usipa le 25 septembre 2025
L’amidonnerie française fait grise mine

Le chiffre d’affaires de l’amidonnerie française a reculé de 21 % sur l’année 2024, avec pour conséquence le repli des achats…

Graphique prix blé orge maïs France au 9 octobre 2025
Marché des céréales du 9 octobre 2025 - Le prix du blé français frôle les 190 €/t avec l’amélioration de sa compétitivité à l'international

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 8 et le 9 octobre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Joël Ratel, directeur général de Nord Céréales
Nord Céréales : une campagne à l’exportation qui peine à démarrer

Les chargements du terminal céréalier dunkerquois sur le premier trimestre de la campagne de commercialisation 2025-2026 sont…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne