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La France, 5e dans la course mondiale

FranceAgriMer a publié le 22 février une étude de compétitivité de la France sur le marché du blé tendre en 2013/2014, qui la place au cinquième rang mondial.

La France, avec 558 points sur 1.000, talonne l’Allemagne (559 points) en quatrième position, loin derrière les États-Unis, numéro un, suivis du Canada et de l’Australie, d’après l’outil de veille compétitive, mis au point par le cabinet Agrex Consulting. Dans le match entre France et Allemagne, la différence se joue en particulier sur le volet environnement politique et réglementaire, comprenant la structure et l’organisation de la filière. Le blé tendre allemand jouit d’« une forte influence de la filière sur les décisions politiques », d’après l’analyse disponible sur le site internet de FranceAgriMer.

Sur la première marche du podium, les États-Unis profitent en 2013/2014 d’une réglementation et de facteurs macro-économiques bienveillants. Le pays reste toutefois handicapé par des facteurs climatiques peu favorables et une faible diversité des débouchés sur son marché domestique. Au deuxième rang, le Canada est reconnu pour la qualité de son blé tendre. Il pâtit, entre autres, d’un faible soutien à la production, d’un cheptel en diminution, ce qui réduit le débouché de l’alimentation animale. L’Australie, troisième en termes de compétitivité à l’export, bénéficie d’un climat favorable à la culture du blé et d’un potentiel de production important. Côté faiblesses, le pays a un potentiel limité de consommation intérieure et des prix élevés à l’exportation.

La France n°1 sur le plan agroclimatique

Au cinquième rang mondial, la France est avantagée par un climat propice, « un environnement politique favorable à la filière », un potentiel de consommation important, des débouchés variés. Ses faiblesses résident principalement dans un coût des intrants et des prix à l’export élevés, une faible spécialisation des exploitations.

« La France bénéficie des meilleurs atouts sur le plan agroclimatique, avec des précipitations régulières et en quantité suffisante, un risque de gel moyen à faible, une faible variabilité des rendements et une stabilité des surfaces », d'après un communiqué de FranceAgriMer. C'est le numéro un mondial sur le plan des facteurs agroclimatiques, malgré une très forte pression pathogène.

En termes de potentiel de production, la France apparaît en septième position. Ses forces : un rendement moyen élevé (deuxième du classement 2013), le nombre de nouvelles variétés inscrites (en tête des douze pays concernés). Ses faiblesses : une faible surface moyenne en blé tendre par exploi-tation, le coût élevé des intrants et de la main-d'œuvre.

Le blé français est le plus cher du monde en 2013/2014

Sur le potentiel pour conquérir les marchés, la France se classe quatrième. Elle profite d'une offre diversifiée et forte de blé meunier, d'une disponibilité à l'export importante, d'une proximité des principaux marchés importateurs. Elle reste handicapée par un faible taux moyen de protéines, un prix moyen à l'export au plus haut du classement. En termes de portefeuille des marchés et d'équilibre des flux, la France ressort aussi à la quatrième place mondiale en 2013/2014. Parmi ses atouts, des clients assez diversifiés, des débouchés très divers. Le pays a notamment comme handicap des stocks faibles.

Concernant le volet environnement politique et réglementaire, la France arrive troisième, grâce à « un soutien à la production élevé, de fortes protections douanières, tarifaires comme non tarifaires, une part importante du bioéthanol de blé dans la consommation d'essence ». Reste un gros point faible : une réglementation phytosanitaire, azote et transport très stricte.

Dernier axe, la macro-économie. La France apparaît en queue de peloton, neuvième sur douze, pénalisée notamment par un cheptel en baisse, un très fort taux de prélèvement fiscal et social.

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