La France, 2e chargeur de blé vers l'Égypte

« On est en avance par rapport à l'an dernier », a souligné Olivia Le Lamer, responsable de l'unité Grandes cultures de FranceAgriMer (FAM), lors du conseil spécialisé des céréales le 12 novembre à Paris, en se référant à la campagne d'exportations françaises. Plusieurs raisons1 sont avancées, comme « le bon travail d'allotement réalisé par les OS, qui a permis de maintenir la compétitivité de la France à l'export », même s'il existe des « difficultés à classer des qualités intermédiaires », tempère-t-elle. La faiblesse de l'euro par rapport au dollar est également un facteur d'attractivité, tout comme « la décote appliquée au blé français, compte tenu des qualités », ajoute la responsable. En conséquence, les projections d'exportations de blé tendre hexagonal sont revues à la hausse, passant de 16,1 Mt à 16,4 Mt entre octobre et novembre.
780.000 t d'orges vendues à la Chine au 7 novembre
La forte demande espagnole, qui concerne principalement du blé fourrager, constitue l'un des faits marquants de cette campagne. « On voit des bateaux partir, alors que les échanges sur cette destination se font en camion d'habitude », indique Olivia Le Lamer. L'autre originalité est la seconde place française dans la liste des fournisseurs de l'Égypte, avec 780 kt commandées, derrière la Roumanie, mais devant la Russie, grâce à la compétitivité du Made in France. « Les opérateurs sont confiants pour la suite de la campagne », témoigne Olivia Le Lamer. À condition que le Gasc ne modifie pas une nouvelle fois ses exigences concernant l'acceptation de lots à 13,5 % d'humidité.
« L'échéance arrive en décembre, on discute, on espère que le délai se prolongera », précise-t-elle.
Concernant les orges, la particularité de 2014/2015 réside dans le dynamisme de la demande chinoise, qui a importé au 7 novembre 780.000 t depuis le début de la campagne, contre 103.000 t sur l'ensemble de la campagne 2013/2014. En revanche, les achats saoudiens se réduisent comme peau de chagrin, s'élevant à seulement 79.000 t, contre 672.000 t en 2013/2014. Les exportations sont globalement revues à la hausse, à 5,9 Mt, contre 5,8 Mt le mois dernier.
Du côté du maïs, les expéditions vers les pays de l'UE progressent par rapport à l'an dernier, mais restent stables d'un mois sur l'autre, à 5,5 Mt. En incluant les pays tiers et les DOM, les chargements sont relevés à 5,8 Mt pour 2014/2015, contre 5,25 Mt sur 2013/2014. Sur la scène internationale, le retour du froid précoce au Kazakhstan aurait incité le pays à importer des marchandises russes, réduisant les disponibilités sur le marché mondial.