La Flandre tire un bilan positif de son rapprochement avec Noriap
La coopérative dunkerquoise La Flandre se félicite des synergies permises par son rapprochement avec le groupe picard Noriap, acté officiellement le 1er juillet 2015.
Neuf mois après la création de l'Union Flandre Picardie (UFP)*, la coopérative La Flandre implantée à Bergues (Nord) tire un bilan plus que favorable des synergies amorcées avec Noriap. « Nous avons déjà beaucoup travaillé pour la mise en commun de toutes nos fonctions support mais il reste encore beaucoup à faire, tant nos complémentarités sont évidentes », expliquait récemment Francis Hennebert, président de La Flandre. « Dans un cadre territorial élargi, tout en gardant leur autonomie et leurs identités propres », les deux coopératives visent d'abord la réduction des coûts. Avec Novial, filiale de Noriap, La Flandre peut s'appuyer sur le n°1 de l'aliment du bétail au nord de Paris. Pour ses phytosanitaires, elle dispose du stockage Seveso 2 de Noriap d'Amiens et bénéficie en outre de l'adhésion de l'UFP à l'Union Terre de France pour l'ensemble de ses approvisionnements. Le groupe La Flandre, qui comprend également la SAS Devulder et Ghys, « contrôle » environ 20.000 ha de blé qu'il exporte à 90 % vers Dunkerque. Il possède en effet 14 % du capital de la Sica Nord Céréales.
Du stock dans les silos
Cette complémentarité entre Noriap et La Flandre n'est pas seulement géographique. Elle s'illustre dans le mode de rémunération des céréales. « Nos coopérateurs sont à 85 % sur le prix de marché et à 15 % sur le prix moyen. C'est exactement l'inverse chez Noriap, souligne Francis Hennebert. Nous avons formé nos adhérents au marché à terme, nous leur avons expliqué le système des options (call et put) contre les fluctuations de marché, ce dont pourront bénéficier les adhérents de Noriap », poursuit-il. À l'image de nombreux OS, ses silos ne se sont vidés que très lentement depuis la récolte. « Dans une campagne marquée par l'absence de l'Égypte, les choses commencent néanmoins à se libérer, nuance toutefois Didier Vereecke, son DG. On peut aller cette année sur l'Indonésie avec des contrats à 10 % de protéines pour les marchés de l'alimentation animale. »
* Constituée à 40 % par La Flandre, 40 % par Noriap et 20 % par leurs négoces associés, l'UFP représente une collecte de 1,5 Mt de céréales, 8.000 agriculteurs, un CA de 600 M€ et un millier de salariés.