Aller au contenu principal

Marché / lin
La filière tracée s’enracine dans le Grand Ouest

LE BILAN des Trois jours du lin, organisés par Thierry Hache Diffusion à Beaumont la Ronce du 18 au 20 mai, est positif. Une centaine de visiteurs, industriels et techniciens, ont fait le déplacement. L’occasion de faire le point sur la filière, la démarche Grainoble et les partenariats industriels. Et de rappeler que la pérennité du lin passe par un prix et un engagement des OS. Le développement de cette filière reste fragile, les problèmes d’OGM sur les graines canadiennes l’ont démontré. Après une fin d’année 2009 difficile, l’optimisme est revenu. La création en ce moment d’une cotation Grand Ouest en est une preuve.

De nouvelles opportunités pour la France
    Depuis l’interdiction des graines canadiennes en septembre (cf n°3828), « le marché mondial du lin est encore plus scindé en deux », indique Thierry Hache, courtier assermenté. D’un côté, les graines canadiennes à fort taux d’impuretés (5 %) et principalement destinées à la trituration. De l’autre, les européennes, tournées vers l’alimentation animale, humaine et la meunerie. Plus exigeantes en matière de qualité, avec des filières tracées, notamment en France. Ce marché à faible taux d’impuretés, 1-2 %, se dessine de plus en plus, avec entre autres le développement de la filière Bleu-Blanc-Cœur et  une nouvelle unité d’extrusion pour Valorex à Combourtillé. Certains acteurs (Allemagne, Belgique, Hollande) ne souhaitent désormais plus s’approvisionner au Canada. Une opportunité à saisir pour la filière française. « L’objectif des 50.000 ha français, au travers de la démarche Grainoble, est tout à fait envisageable et réalisable », précise Thierry Hache. Ils répondraient aux besoins, tout en n’entrant pas en concurrence avec le Canada pour un tel tonnage. Les statistiques pour la récolte 2010 varient de 15 à 20.000 ha, selon les sources, dont 12.500 ha dans le Grand Ouest. Les 50.000 ha sont atteignables d’ici à deux ans, selon Thierry Hache. « Et on peut même aller plus loin : si on ne le fait pas à deux ans, on ne le fera jamais. Tous les signaux sont au vert. Le marché est porteur et les industriels, techniciens se montrent intéressés, tout comme les agriculteurs. » Mais pour ces derniers, le prix est primordial. Un soutien serait donc nécessaire.

Une cotation Grand Ouest
    La filière se penche actuellement sur la mise en place d’une cotation Grand Ouest, pour répondre à une demande de fluidité des OS et des industriels. Les contrats sont fixés avant la récolte, alors qu’il peut y avoir finalement des écarts de rendements importants, en fonction par exemple du climat. Le prix tiendra compte de l’évolution des fondamentaux et donnera plus de transparence au marché. Créer un repère régulier pour les industriels favorisera également l’approvisionnement. La graine de lin se négocie actuellement de manière très ponctuelle sur les marchés français et européen, contrairement aux arrivées canadiennes. 
    La naissance de cette cotation reflète aussi le déplacement de la production. « En trois ans, nous sommes passés d’une production de lin de printemps en Nord-Picardie, à un lin d’hiver dans le Grand Ouest. 80 % des surfaces sont désormais dans cette région », souligne le courtier. Un point mensuel du marché se tiendra le 2e mardi de chaque mois pour fixer la cotation. Son lancement officiel est prévu le 13 juillet. Une référence est cependant déjà établie.

Les plus lus

Moisson 2025 : la campagne 2025-2026 débute entre soulagement et inquiétudes

À l’issue de son conseil spécialisé du 16 juillet, FranceAgriMer a présenté ses bilans céréaliers prévisionnels 2024…

logo de l'OFPM
Les marges brutes de la meunerie se dégradent à nouveau en 2024

Selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges de FranceAgriMer, les marges brutes de la meunerie ont reculé en…

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Graphique prix blé orge maïs France au 17 juillet 2025
Marché des céréales du 17 juillet 2025 - Le blé tire son épingle du jeu sur Euronext, soutenu par les prix mer Noire

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 16 et le 17 juillet 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne