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Marchés
La filière Œuf poursuit ses efforts pour adapter l’offre à la demande et sortir de la crise

Depuis février, les cours des œufs ont sévèrement chuté en France, et ne permettent plus de couvrir des prix de revient toujours très élevés. Le secteur est en crise et l’heure de la reprise n’a pas encore sonné. En cause, une offre qui s’est fortement développée et qui se révèle aujourd’hui largement supérieure aux besoins.

Accélération des abattages
La filière française n’a toutefois pas tardé à réagir à cette dégradation du commerce. Accélération des abattages et allongement des vides sanitaires se multiplient depuis le mois de mars, et les premiers effets commencent à se faire sentir. Après une chute de 43,9 % des prix en février et mars, une difficile reprise des cours des œufs a eu lieu d’avril à début juin. Après un plus bas à 0,505 euro le kilo autour de Pâques, la Tendance nationale officieuse de l’œuf destiné à l’industrie, réalisée et publiée par Les Marchés, atteignait 0,74 euro le kilogramme en semaine 25, soit à peine le niveau nécessaire pour couvrir le coût de l’aliment.
Ce lent retour à l’équilibre s’explique en premier lieu par un repli des volumes d’œufs de fin de ponte, suite aux nombreux abattages anticipés de poules pondeuses. Selon Agreste, un peu moins de 7,4 millions de poules ont été abattues en cumul sur mars et avril, soit entre 14 et 23 % de plus que sur la même période de ces trois dernières années. À cela s’ajoute un allongement volontaire de la durée de vide sanitaire, ce qui retarde le retour de l’offre. Des mesures d’urgence qui ne peuvent toutefois pas se poursuivre sur le long terme.

Des mises en place à modérer
La filière est unanime. La production est trop abondante, et le retour à des niveaux de prix supérieurs aux coûts de production ne pourra passer que par une baisse marquée de l’offre. Tout va maintenant dépendre des mises en place qui seront réalisées ces prochains mois. D’ici là, la France — et plus généralement l’Europe — restera excédentaire. Seule petite éclaircie pour les opérateurs : la mise aux normes Bien être animal tardive de l’Italie qui pourrait se traduire par une moindre production de ce pays à moyen terme et, par conséquent, un allégement de l’offre communautaire.

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