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Journées du maïs
La filière Maïs française est portée par la vigueur de la demande

Les producteurs hexagonaux savent répondre présents pour satisfaire la demande mondiale croissante de maïs... si on leur en donne les moyens.

Ambiance détendue aux Journées du maïs au Futuroscope de Poitiers, les 12 et 13 septembre. La hausse de la demande mondiale et l’envolée des prix rendent la conjoncture favorable au développement du maïs grain et semences en France. Alors que les rendements s’écroulent aux états-Unis à 77 q/ha et que la sécheresse a affecté la production du centre et de l’est de l’Europe, notamment d’Ukraine, de Hongrie et de Roumanie, la France affiche de bons résultats. Le rendement 2012 pour le maïs grain français est estimé à 96 q/ha, soit une production de 15,5 Mt. « Une fois encore, la maïsiculture française démontre ses capacités productrices, une année où la production mondiale flanche », se réjouit-on à l’AGPM.

Libérer les contraintes
    C’est l’occasion pour Christophe Terrain, président de l’AGPM, de réclamer à nouveau une « libération des énergies en faveur de la production » afin de poursuivre la hausse des surfaces en Europe et en France. Ses revendications portent sur la mise à disposition de nouvelles molécules pour la protection des cultures, en attente d’homologation, et le maintien de solutions de traitement de semences insecticides. Les maïsiculteurs français demandent aussi aux pouvoirs publics de relancer le débat sur les OGM sur les plans réglementaire, expérimental et de la production. Ils réclament un assouplissement des contraintes de production en présence de la chrysomèle du maïs et même la levée du statut de quarantaine, avec le soutien des producteurs de maïs des états à l’est de l’Europe. Enfin, l’AGPM et les irrigants de France veulent lancer avec le nouveau gouvernement un dialogue sur le stockage de l’eau.

Redressement productif
    Une étude, “Maïs grain 2020”, a été menée « pour dresser un bilan de la compétitivité des exploitations et de la filière française et identifier les enjeux importants permettant de renforcer la place du maïs français sur les échiquiers européen et mondial, alors qu’une nouvelle page de la Pac s’écrit », explique Christophe Terrain. « L’étude montre que même dans un contexte de prix élevé, les aides Pac représentent encore 30 % de l’excédent brut d’exploitation qui se situe actuellement entre 600 et 1.000 e/ha selon les régions », précise Cédric Poeydomenge, directeur adjoint de l’AGPM. Elle met en évidence un potentiel de croissance de la production de 7 à 13 % d’ici 2020, qui « pourrait être bien plus importante avec une amélioration de l’accès à l’eau et à des moyens de protection variés et innovants ».

Une filière Semences confortée
    Les surfaces de maïs de la grande Europe (UE à 27, Ukraine, Russie, Biélorussie, Serbie, Croatie et Turquie) ont augmenté de 9 % en 2011/2012 pour atteindre 25,1 Mha. Cette hausse résulte surtout de la croissance des surfaces de maïs grains (+13 %), notamment à l’Est (+45 % en Ukraine), mais aussi du maïs fourrage (+3 %) tiré par le marché du biogaz en Allemagne et Pologne. La filière Semences française s’en trouve confortée. Son programme de multiplication a augmenté de 26 % pour atteindre 68.500 ha, contre 58.000 ha en moyenne sur les cinq dernières années. Et, grâce à une très bonne productivité, avec 43 % des surfaces de l’UE en 2012, la France va produire 63 % des semences de maïs européennes. « C’est le fruit d’une climatologie favorable, d’un savoir-faire des multiplicateurs français et de nos investissements dans l’irrigation », souligne Pierre Blanc, président d’AGPM Maïs semences. « C’est aussi dû aux investissements importants des semenciers dans les outils industriels et de l’opportunité d’une filière non OGM », ajoute Luc Esprit, D.G. de l’AGPM. Alors, l’absence d’OGM, est-ce une force ou une faiblesse ?

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