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Semences
La filière française des semences reste numéro deux du marché mondial

La France affiche un chiffre d’affaires export de 898 M€ en 2008/2009

MALGRE UN RECUL de l’excédent commercial, la filière françaises des semences agricoles se porte bien et conserve sa seconde place sur le marché mondial, selon les annonces faites lors d’une conférence organisée par le Gnis (Groupement national interprofessionnel des semences et plants) vendredi 20 novembre. Ce fut aussi l’occasion pour ses dirigeants de présenter les résultats d’une enquête auprès du grand public pour mesurer leurs connaissances et attentes par rapport aux entreprises semencières françaises.

L’export plombé en 2008/09 par les ventes de semences de maïs
    Enregistrant un chiffres d’affaires export de 898 M€ sur la campagne de commercialisation 2008/09, la France demeure second sur le marché mondial des semences devant les Etats-Unis (828 M€) et derrière les Pays-Bas, largement en tête avec un CA export dépassant les 1.180 M€. En revanche, l’excédent commercial affiche une baisse de 26,5 % à 397 M€. Ce net retrait s’explique par la très forte hausse des importations (+29 % à 500 M€) « principalement due aux semences de maïs ».
    Au-delà du maïs, la semence la plus exportée avec 373 M€, les ventes à l’étranger de semences potagères et oléagineuses ont atteint des records respectivement à 180 M€ et 111 M€. Les premières ont affiché « une belle reprise » avec une hausse de 18 M€. Pour les oléagineux, les exportations de colza ont atteint 55 M€, soit une progression de 73,6 % par rapport à l’an passé, tandis que le tournesol a perdu 13,5 % pour finalement reculer à 54 M€.
    Alors que la France a recentré les ventes vers les pays de l’Union européenne, la CEI reste la première destination hors UE. Néanmoins, si elles progressaient de 66 % en moyenne, selon le Gnis, elles ont baissé de 21 % sur 2008/09, soit une perte de 20  M€. Les semences potagères et oléagineuses (+46 % et +8 %) continuent toutefois d’afficher des exportations en progression à destination des pays de l’Est. Vers le continent africain, la situation est inverse avec une nette hausse des exportations de 20 %, soit une moyenne de 16 % sur quatre ans, selon le Gnis. Les hausses les plus importantes concernent les échanges avec le Sénégal (+28 %), du Soudan (plus de 100 % de hausse), la Côte d’Ivoire (+68 %) et le Cameroun (+53 %). Les variétés potagères constituent la majorité des ventes avec plus de 8 M€ de CA, contre 2,6 M€ pour les « autres semences » et 2,1 M€ pour les plants de pomme de terre.
    Enfin, le débouché asiatique réalise de beaux résultats. L’export français repart à la hausse notamment au Japon avec une progression de 26 % (+69 % en maïs, +28 % en potagères et +100 % en florales). En Chine, la hausse est plus importante encore en affichant une augmentation de 43 %. Le tournesol y trouverait un nouveau débouché en passant de 88.700 € en 2007/08 à 560.977 € en 2008/09. La situation est identique en Inde où les ventes de tournesol affichent leur premier résultat significatif avec un CA de 600.000 €.
    Concernant les taux de variétés certifiées par rapport à l’utilisation globale de semences en France, les chiffres évoluent peu. Le recours aux semences certifiées atteint 80-90 %, mais moins de 64 % en blé (chiffre de 2007/2008) selon Robert Pellerin, président du Gnis.

La société civile connaît mal la filière semences française
    L’essor de la notion de développement durable, le milieu agricole sous tension, la montée en puissance de l’innovation, et la mondialisation de l’économie ont conduit le Gnis à chercher à « prendre la mesure d’une société qui connaît des bouleversements profonds » par une enquête auprès de l’opinion public. Il en ressort d’abord que la société civile connaît mal la filière semence française. En effet, 65 % des Français pensent que les acteurs de la filière sont de grandes entreprises ou des filiales de groupes multinationaux, alors que l’on dénombre 73 entreprises de sélection et 225 de production. 2 français sur 3 sont incapables de citer spontanément une entreprise du secteur. Et quand ils y parviennent, c’est Monsanto, firme américaine, qui revient à 54 %, alors que Vilmorin, seule société française citée, n’est évoquée qu’à 16 %. Quand on sait quelle image véhicule Monsanto auprès du grand public, le Gnis a raison de s’inquiéter pour son image. La question des OGM n’a pas été abordée avec les citoyens. Mais le Gnis ne cache pas ses ambitions : « les semenciers répondront à toutes les demandes », assure Robert Pellerin. Et ce également pour le blé transgénique auquel l’industrie alimentaire française commence à s’intéresser. « Nous nous y préparons. Ce sera une question de marché. Mais je n’attends pas d’évolution du dossier, en France, avant au moins 3-4 ans, étant donné les échéances électorales qui approchent ».

*sondage réalisé par Opinion Way sur un échantillon de 2.039 pers. représentatif de la population française de 18 ans et plus entre le 15 et le 28 avril.

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