La filière des oléoprotéagineux se restructure autour d'un objectif commun
L'interprofession de la filière oléoprotéagineuse, Terres Univia, et son institut technique, Terres Inovia, vont travailler en synergie au renforcement de l'indépendance en protéines végétales.

Importée à 80 % dans les années 70, l'huile végétale consommée en France est désormais produite à près de 80 % localement. « Ce vrai challenge, réussi pour les huiles, nous voulons le relever au niveau des protéagineux », a expliqué Jacques Siret, ex-président de l'Onidol qui a pris la tête de “Terres Univia, l'interprofession des huiles et des protéines végétales” (issue de la fusion de l'Onidol et de l'Unip), le 9 juin à Paris, à l'occasion de la présentation des nouvelles identités de la filière des oléoprotéagineux (cf. logos) et de ses orientations stratégiques. L'interprofession est structurée « non plus par par culture mais par pro-duits finis », avec trois commissions verticales (Alimentaire, Nutrition animale, Non alimentaire) et trois transversales (Production, Promotion, Marché et contractualisation). Sur cette dernière, « nous avons énormément à faire », souligne le président.
Accroître notre indépendance en protéines végétales« Aujourd'hui, 50 % des protéines végétales, utilisées en France, sont importées, rappelle Jacques Siret. Notre défi consiste à conquérir une plus grande indépendance, avec la valeur ajoutée comme fil conducteur, grâce au bouquet de produc-tion d'oléagineux et de protéagineux à notre disposition. » Et Bernard de Verneuil, ex-président du Cetiom, désormais à la tête de Terres Inovia, l'institut technique de la filière (regroupant le Cetiom et les services techniques de l'Unip), de préciser : « Une indépendance de 70 % serait déjà un beau challenge. »
« Ainsi notre objectif est-il de développer les cultures oléoprotéagineux, pour qu'elles représentent 3 Mha à l'horizon 2025, contre 2,5 Mha actuellement », détaille André Pouzet, ex-directeur du Cetiom qui dirige dorénavant Terres Inovia. Avec pour mission de faire de l'agronomie et de la R&D le pivot de ses travaux, pour améliorer la compétitivité des cultures et leur valorisation. Karine Floquet