La filière Bio lance un appel à la conversion pour les grandes cultures
Des prix céréaliers bio stables
Un appel à la conversion en agriculture biologique, pour les exploitants de grandes cultures, a été lancé le 26 février au Salon international de l'agriculture par la Fnab, l'APCA et Coop de France. En effet, la filière, qui représente 20.000 ha en France, reste déficitaire « même si elle est de plus en plus structurée », fait remarquer Tony Chocardelle de la Fnab. « Nous voulons développer cette filière à grande échelle », continue-t-il. Les grandes cultures sont notamment utilisées pour l'aliment du bétail bio à hauteur de 260.000 t et de meunerie bio à 92.000 t, mais le marché intérieur est loin de satisfaire la demande intérieure : 30 % des volumes de céréales utilisés en 2013 ont dû être importés. L'écart est encore plus grand pour les oléagineux : 90 % des graines de colza bio utilisées en France sont importées, 85 % des tourteaux de colza et 45 % des tourteaux de soja. « Depuis les cinq dernières années, la consommation de bio a augmenté plus vite que les surfaces », commente Christophe Lécuyer de Coop de France, qui rappelle que 75 % de la collecte de céréales bio françaises sont réalisés par 48 coopératives.
Des prix céréaliers bio stablesReste à convaincre les exploitants de se convertir. Un argument de poids pourrait faire pencher la balance : les cours des céréales bio est indépendant des cours du conventionnel. « Depuis six à sept ans, nos prix se tiennent bien car nous bénéficions d'une étanchéité entre le conventionnel et le bio », assure Étienne Gangneron, en charge du dossier bio à l'APCA (cf.n°4093). Il reconnaît tout de même que « la bio, ce n'est pas facile tous les jours ». « Il faut changer son modèle et une dizaine d'années pour trouver un vrai équilibre », ajoute-t-il. Mais, selon lui, les agriculteurs bio retrouvent « un vrai bonheur à travailler ». d'après Agra Presse