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Nutrition animale
La Fefac propose des pistes pour relancer la filière Élevage française

Les Fab européens veulent plus d’accès aux MP et aux marchés à terme.

La Fédération Européenne des fabricants d’aliments (Fefac) a appelé à « la répercussion de l’augmentation importante des cours des matières premières végétales jusqu’au consommateur final des produits animaux », à l’occasion d’un déjeuner de presse, organisé en marge du Space le 12 septembre dernier. D’autres attentes se sont greffées à cette demande d’urgence comme un accès facilité aux matières premières disponibles à l’échelle mondiale et au développement d’outils de gestion de crise et de marché à destination des éleveurs.

« L’accord du 3 mai ne fonctionne pas »
    La Fefac, à laquelle adhère le Snia, ne revendique pas l’application de l’accord du 3 mai pour répercuter la hausse des charges des élevages aux consommateurs finaux. En partie parce que « le Snia n’est pas signataire de cet accord » mais aussi parce que le syndicat préfère s’appuyer sur le simple principe de répercussion des hausses au consommateur final en cas de fortes variations des cours des matières premières (MP), car l’accord du 3 mai «ne fonctionne pas», selon Alain Guillaume, président du Snia. Pour ce dernier, la contractualisation n’est pas une fin en soi. « On ne peut pas contractualiser des pertes », ironise Stéphane Radet qui ajoute que « la contractualisation ne signifie pas une baisse des prix des matières premières ». Pour autant, « des contrats entre fabricants d’aliments et céréaliers existent, comme entre Fab et éleveurs de volaille », explique Alain Guillaume.

Permettre l’accès à toutes les disponibilités, notamment les OGM
    Pour absorber au maximum les différentes hausses des prix des MP, les fabricants d’aliments du bétail européens demandent aux instances de l’UE et du G20 « de maintenir un marché mondial des matières premières agricoles ouvert, pré-requis pour un fonctionnement normal ». Cette demande concerne plus particulièrement les OGM dont certains, cultivés au-delà des frontières de l’UE, ne peuvent y être importés. C’est notamment le cas des maïs dont sont issus les coproduits de l’éthanolerie nord-américaine que les industriels de la nutrition animale souhaiteraient pouvoir incorporer dans leurs formules. L’UE n’a pas réussi à valider certaines autorisations attendues par la profession. « La situation pourrait évoluer en octobre compte tenu d’un nouveau vote prévu en septembre », note Alain Guillaume qui regrette toutefois que l’avis favorable de l’Anses n’est pas suffit à débloquer la situation. « On a déjà perdu six mois », note le président du Snia qui estime le surcoût entraîné au niveau du prix de l’aliment à 15 %. Et, « le problème va s’amplifier car d’autres évènements génétiques sont dans les tuyaux bruxellois», ajoute Patrick Vanden Avenne, président de la Fefac, qui dénonce « un délai politique de plus en plus long par rapport aux avis scientifiques ».
    Les industriels valorisent déjà des drêches de maïs, venues des bioéthanoleries du sud de la France et d’Espagne. Elles peuvent être incorporées dans les formules d’aliments de toute espèce, en proportion inférieure en volailles toutefois. Leur composition les met en concurrence avec le tourteau de colza, qui en est le marché directeur, plus que celui du maïs.

Opportunité d’un marché à terme animal ?
    À l’image des céréaliers, les Fab européens aimeraient « améliorer et développer les outils de gestion du risque prix pour les éleveurs et transformateurs de produits animaux, via par exemple des marchés à terme des produits animaux ». « Nous avons démarché la Commission sur l’opportunité de marchés à terme animaux. Elle nous a répondu que la filière devait s’organiser pour le développer, explique Patrick Vanden Avenne. Mais l’aval de la filière n’y est pas favorable pour le moment. »

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