La FC2A en guerre contre les distorsions de concurrence en France et en Europe
Pour une concurrence plus saine

Réglementation sanitaire, fiscalité ou administration, autant de contraintes contre lesquelles la Fédération du commerce agricole et agroalimentaire (FC2A) a tiré à boulets rouges, lors de son premier congrès le 21 novembre à Paris.
Pour une concurrence plus saineDans son discours de clôture, Frédéric Carré, président de la FC2A, a dénoncé une « pression fiscale croissante pour les entreprises françaises », en concurrence avec des entreprises européennes et internationales non soumises aux mêmes règles. « L'UE impose déjà des normes pour ses membres (créant une première distorsion par rapport au reste du monde, ndlr) et nos politiques en rajoutent pour nos entreprises qui se trouvent alors défavorisées vis-à-vis de leurs voisines », regrette Frédéric Carré. Sans oublier, les coopératives françaises « qui continuent de bénéficier de privilèges fiscaux malgré leur taille », a-t-il lâché, rappelant que « les plus importantes d'entre elles font plusieurs milliards d'euros de chiffre d'af-faires ». S'agissant de l'agrofourni-ture, et notamment « du trafic illé-gal de substances interdites alimentées par des circuits instal-lés hors de France», la FC2A a mis en garde le gouvernement : « Nous réagirons dans les prochains mois avec tous les moyens politiques et juridiques utiles pour rappeler les responsabilités de l'État », qui ne mettrait pas en place les moyens suffisants pour lutter contre cette fraude.
Autres entraves aux gains de compétitivité, les difficultés administratives pour la construction de silos, « malgré le plan Silo ». Par ailleurs, « la remise en cause du maintien de certaines lignes ferroviaires capillaires » a été soulevée.
Entrée au Medef en 2015Le dossier d'adhésion au Medef est en cours de validation, pour une entrée effective de la FC2A courant 2015. « Nous avons opté pour le Medef pour bénéficier de sa force de frappe », explique Sébastien Picardat, directeur de la FNA. Les entreprises de négoce participeront d'ailleurs à l'initiative des syndicats patronaux (CGPME, UAP et Medef), “France 2020”.