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Distillerie cristanol
La drêche au plus proche de la graine !

La distillerie de Cristanol sur la commune de Bazancourt a produit en 2013/2014, entre autres, 190.000 tonnes de drêches de blé tendre. Les nombreuses particularités techniques du site permettent de conserver au maximum les qualités nutritives originelles du grain.

Dans la campagne champenoise, à une vingtaine de kilomètres de Reims, s'élève l'imposante distillerie de Cristanol, aux côtés de la sucrerie du grand groupe Cristal Union. L'activité sur l'usine, détenue à 55 % par le géant du sucre français – les 45 % restant à une union d'une vingtaine de coopératives céréalières, regroupées sous le nom de Blétanol – 'est pas figée ar l'arrivée es gelées hi-ernales. Le ite com-rend deux“ lignes de production de bioéthanol. La première produit du carburant à partir de substrats sucrés issus de la betterave. L'autre ne traite que des céréales, et particulièrement du blé tendre.

Séparer les sons et les farines

C'est de cette dernière que naissent les 190.000 t de drêches de blé. « Les drêches sont commercialisées par la société Désialis, sous la marque Weefirst. Le process de fabrication est raisonné de telle manière que leurs valeurs nutritionnelles soient optimisées », indique Claude Billot, responsable Communication de Désialis. Le process industriel présente une première particularité importante. Le blé, à l'entrée de l'usine, passe dans un moulin, en lieu et place d'un simple broyeur, ce qui permet de séparer les farines et les sons. Les premières seront traitées pour la production d'éthanol. Les seconds seront réincorporés plus tard. L'intérêt d'une telle procédure est de préserver les éléments nutritionnels constitutifs des sons, en évitant de les chauffer trop intensément durant la seconde phase de fermentation/distillation, appliquée aux seules farines.

Les produits sont traités à basses températures, afin de conserver les qualités nutririves des drêches.

Cette deuxième étape permet de récupérer un résidu, correspondant « à un gâteau protéique, qui sera ajouté aux sons », explique Benoît Lalizel, directeur du site. Ensuite, le mélange sera séché de manière indirecte. Ainsi, tout contact entre le gaz de combustion le gaz de combustion et les produits est éliminé. « Une des originalités du site est de traiter les matières premières à des températures basses, comparées à d'autres usines », explique le dirigeant. « Des températures trop élevées affectent la valeur nutritive du produit. » En détail, « les matières premières ne sont traitées à plus de 35°C que durant moins de 10 % du process, contre 25 % pour la plupart des unités de fabrication », selon Désialis. Enfin, les produits sont granulés, pour donner les drêches finales. « Ces dernières disposent d'un taux de protéines de 30 %, ce qui est élevé, grâce aux technologies employées sur le site », précise Benoît Lalizel.

Valorisation du dioxyde de carbone

Le dioxyde de carbone issu de la fermentation des produits sur l'usine est également valorisé. « Nous avons un accord avec la société Air Liquide, qui nous permet de leur vendre 100.000 t de CO2/an », confie le directeur du site. « Ce CO2 sera réutilisé dans l'industrie agroalimentaire, pour la fabrication de boissons, d'atmosphère neutre pour la préservation des aliments, etc. » Kevin Cler

Cristanol en quelques chiffres

- Deux process sur le même site : 1 ligne betterave et 1 ligne céréales ; - Production d'éthanol de la ligne betterave/céréales : 1,5 Mhl/an ; - Production d'éthanol sur la ligne céréales : 2 Mhl/an ; - Production de drêche de blé : 200.000 t/an, à partir de 450.000 t/an de blé tendre entrant ;

- Coût de l'investissement du site : 272 M€ ; - Construction du site en 2006 pour une mise en service en 2007 de la première ligne ;

- 155 emplois directs ; - 350 emplois indirects générés.

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