La demande en protéines végétales pour l'alimentation humaine en plein boom
Si le marché des légumineuses à destination de l'alimentation humaine est encore peu développé, les industriels de la 2e transformation et les consommateurs finaux sont demandeurs.

Dans un contexte où les consommateurs français sont de plus en plus soucieux de la qualité des aliments qu'ils mangent, des opportunités existent pour les protéines végétales. Selon le GEPV (Groupe d'étude et de promotion des protéines végétales), les aliments fabriqués à partir de ces dernières sont de plus en plus présents dans l'alimentation humaine. « Entre 2011 et 2013, une enquête réalisée par nos soins auprès des distributeurs indique que l'usage de la mention “Protéines végétales” a progressé de 36 %, confirmant l'intérêt de ces derniers et des industriels », s'est réjouie Noémie Simon, animatrice au sein du GEPV, lors d'une conférence au CFIA le 10 mars à Rennes. Et, selon un sondage réalisé par le CSA en 2014, 25 % des Français ont l'intention d'en consommer plus régulièrement, et 35 % souhaitent manger moins de viande. Les principaux secteurs d'utilisation sont la BVP (boulangerie, viennoiserie, pâtisserie), les transformateurs de produits à base de viande & de poisson, et les plats préparés. D'après le GEPV, la BVP a augmenté l'incorporation de protéines végétales de 45 % entre 2011 et 2014, le secteur des produits carnés de 10 % et celui des plats préparés de 46 %.
Sécuriser l'approvisionnement des usinesLa marge de progression est importante concernant les légumineuses, le marché étant aujourd'hui peu développé. Selon l'Unip, la consommation à destination de l'alimentation humaine hexagonale est évaluée à 120.000 t en pois, 10.000 t en féveroles (à comparer aux 130.000 t exportées vers l'Égypte en 2014/2015) et 3.000 t en lupin. Avec la variabilité des rendements et des surfaces, les industriels sont obligés de contractualiser plusieurs mois à l'avance. « Il faut sécuriser les approvisionnements des usines fabriquant les aliments », estime Noémie Simon. Et cela passe par une augmentation de la production nationale.