La coopérative Lorca investit dans un silo de 25.000 t sur le port de Metz
Cet équipement permettra le transit de 100.000 t/an de grains. Il est complété d'un poste de chargement de conteneurs pour profiter de marchés de niche, très rémunérateurs.
« Opérationnel à l'automne 2016 sur le nouveau secteur du port de Metz, notre futur silo bord à quai nous permettra d'effectuer quatre rotations dans l'année, soit 100.000 t de marchandises transbordées. Et ce, grâce à des débits d'entrée de 300 t/h sur chacune des deux lignes d'ensilage complètes et des débits de sortie de 600 t/h, ce qui est non négligeable pour un port fluvial », explique Jean-Charles Denis, responsable Céréales de la coopérative mosellane Lorca (585.000 t de collecte en moyenne quinquennale, 241 M€ de CA en 2014/2015). Cet investissement de 10 M€ comporte également un poste de chargement de conteneurs, afin de pouvoir « répondre à des marchés de niche à forte va-leur ajoutée, comme des demandes occasionnelles en orges de brasserie sur la Chine ou autres variétés spécifiques de blé tendre pour le meunerie ». L'objectif de Lorca, qui possède déjà un silo de collecte de 165.000 t équivalent blé sur le site, est de « concentrer un maximum de capacités de stockage sur le port de Metz pour assurer les 85 % de ses débouchés qui passent par la Moselle, à destination de la Hollande (pour les céréales) et de l'Allemagne (pour les oléagineux) », précise le dirigeant.
Fluidifier la logistique
Entièrement automatisé, le nouveau silo métallique palplanche est composé de dix cellules de 2.500 t de style poche à fond conique, permettant une vidange intégrale par gravité. « Elles ont la particularité d'être doublées en tôle lisse, pour éviter tout amas de grains ou de poussières », souligne Jean-Charles Denis.
Cet équipement va permettre à la coopérative mosellane de fluidifier, davantage, sa logistique. Car une des spécificités de Lorca est d'acheter à ses adhérents 98 % de leur collecte au prix moyen de campagne, ce qui lui permet d'être propriétaire de la marchandise et, déjà, de pouvoir « approvisionner le marché au fur et à mesure de la demande, sans être tributaire de la volonté de l'agriculteur de commercialiser sa production ». Une tradition, qui permet « de maîtriser, pour mieux gérer, ses stocks en fin de campagne », conclut le responsable.