Aller au contenu principal

Alimentation animale
La Coopération agricole Nutrition animale - Vers un nouveau recul des fabrications d'aliments en 2022

David Saelens, président de La Coopération agricole Nutrition Animale a rappelé, à l’occasion de sa convention, que même si le secteur est en repli cette année, il veut prendre toute sa place à l’interface entre productions animales et végétales car il apporte des solutions à leurs besoins d’adaptation.

David Saelens, président de La Coopération agricole Nutrition animale, lors de sa convention annuelle du 10 novembre 2022.
© Yanne Boloh

A l’occasion de sa convention, le 10 novembre, la section Nutrition animale de La Coopération agricole a fait le point sur l’année 2022. Avec un recul d’au moins 6 % en volume des fabrications d’aliments pour animaux, son président David Saelens la qualifie d’année de rupture. L’accumulation des tensions est inégalée : la flambée des cours des matières premières après une montée déjà bien engagée l’an dernier, les tensions sur les disponibilités qui ont obligé et obligent encore les formulateurs à ajuster leurs formules beaucoup plus souvent, l’influenza aviaire qui a fait perdre au moins 700 000 t de production d’aliments pour volailles et l’explosion des coûts de l’énergie : autant de points clé d’une année très en repli.

2022 pourrait se clore par une baisse de 1,2 Mt de la production d'aliments

L’industrie dans son ensemble pourrait bien perdre 1,2 Mt soit l’équivalent de la production de douze usines moyennes. Plusieurs groupes coopératifs ont déjà soit fermé soit réorienté des usines d’aliments, même si peu de restructuration sont annoncées pour l’instant.

L’année 2023 s’annonce compliquée car, même si les cours semblent se stabiliser, ils restent à un niveau très haut : « les éleveurs ont déjà dû dépenser au total près de 4 milliards d’euros avec la hausse des cours démarrée dès 2020 », explique Jean Claude Virenque (Unicor). « Au printemps, l’aide de l’Etat était bienvenue, mais ses 400 millions d'euros n’ont pas couvert toute cette inflation ».

Influenza aviaire, énergie et inflation : des défis très présents l’an prochain

Les autres challenges sont également toujours très présents : « l’influenza aviaire revient beaucoup plus tôt que les années précédentes et nous craignons le mur de l’énergie pour 2023 », a souligné David Saelens. Les actions pour une plus grande sobriété des usines de nutrition animale sont engagées, mais l’industrie peut difficilement gérer des coupures non anticipées. « Nous pouvons gérer des délestages mais il faut qu’ils soient anticipés », précise Frédéric Monnier (Cavac) qui estime qu’il faut certainement « une sobriété collective à trouver avec des diagnostics dans les usines, des choix techniques et des choix de gamme, mais la nutrition animale doit avoir toujours accès à l’énergie car les animaux mangent tous les jours ».

Pour David Saelens qui en fait un point fort de sa présidence démarrée l’an dernier, la nutrition animale doit prendre toute sa place non seulement dans les filières des productions animale mais aussi en lien avec les productions végétales. « La nutrition animale apporte des solutions », insiste le président. Il est question de plans Protéines mais aussi de la volonté de trouver des solutions pour établir des contrats entre céréaliers et éleveurs.

Les plus lus

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Malgré la décapitalisation en bovin, Avril se réjouit de bonnes performances en nutrition animale

Le groupe Avril a vu son résultat net et son Ebitda régresser en 2023, par rapport à l'année exceptionnelle qu'a été 2022. La…

Ukraine : pourquoi les surfaces de tournesol pourraient reculer

Les services détachés du département états-unien de l'agriculture (USDA) basés à Kyiv s'attendent à une légère baisse des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne