Aller au contenu principal

Port autonome de Paris
« La concentration du secteur coopératif profite au fluvial »

La Dépêche-Le Petit Meunier : Quel est le bilan du port pour la campagne céréalière 2008/09 et quelles sont les perspectives pour la prochaine ?
Karim Lalmas  :
Après une campagne 2007-2008 morose, la récolte de l’été 2008 a été particulièrement performante et le transport fluvial et fluvio-maritime a largement profité des bons chiffres de cette campagne. Dite « traditionnelle », la filière céréalière représente le deu­xième trafic fluvial après celui des matériaux de construction. Entre le 1er juillet et le 31 décembre 2008, 800.000 t de céréales ont été expédiées vers le Grand Port maritime de Rouen (contre 465.000 t au premier semestre 2008). Outre le recul des prix des céréales qui a favorisé les échanges internationaux, les coûts du fret fluvial, fluvio-maritime et maritime sont au plus bas. L’export, en particulier de blé tendre dont la région Ile-de-France est grande productrice, se porte bien. Avec une augmentation de 25 % à 342.075 t sur le premier trimestre 2009 par rapport au même trimestre 2008, le trafic fluvial de céréales du Port affiche encore une croissance soutenue profitant de la fin de bonne campagne précédente. Le vrac reste la prin­cipale solution de transport fluvial. Le trafic fluvial réalisé par le groupe Soufflet représente plus de 40 % du trafic fluvial global de céréales pour le premier trimestre 2009. A noter, la montée en puissance de la conteneurisation de l’orge de brasserie, bénéficiant d’une visibilité médiatique vraiment accrue.

LD-LPM : Comment le port entend-il développer le trafic de céréales ? 
K. L.  :
Le mouvement actuel de concentration et de regroupement des coopératives céréalières profite au fluvial. Cela se traduit par une augmentation des volumes traités par chaque unité de stockage et d’expédition, favorisant la massification des flux. La pertinence du recours au transport fluvial, mode de transport alternatif économique, écologique et sûr, se renforce de fait. De nombreuses demandes de développement de ports de transit dans des petites communes céréalières en sont la traduction, notamment dans la région de Montereau-Fault-Yonne (77) en Seine-Amont. Le Port autonome de Paris entend répondre à cette attente en poursuivant sa politique d’aides techniques et financières à l’embranchement fluvial, pour densifier et affiner le réseau d’installations portuaires. Le développement du réseau de terminaux à conteneurs (Bruyères-sur-Oise, Evry, Montereau-Fault-Yonne) devrait offrir aux céréaliers de nouvelles perspectives de croissance de leurs trafics, à l’instar de l’union de coopératives UCAYC (Agralis + Sévépi), qui a lancé début 2009 son installation d’empotage de conteneurs verticaux, grâce à laquelle elle expédie de l’orge de brasserie vers l’Asie via le terminal à conteneurs. Le trafic fluvial de conteneurs céréaliers a représenté 20.000 t sur les 165.000 t exportées par UCAYC en 2008-2009.

Les plus lus

logo de l'OFPM
Les marges brutes de la meunerie se dégradent à nouveau en 2024

Selon l’Observatoire de la formation des prix et des marges de FranceAgriMer, les marges brutes de la meunerie ont reculé en…

Annie Genevard et Albert Mathieu, président-directeur-général de Panzani, lors de la visite de la ministre dans l'usine de Marseille
Blé dur – La ministre Annie Genevard annonce le doublement des aides PAC dans les zones traditionnelles

Lors d’un déplacement en Provence, la ministre de l’Agriculture a visité une usine Panzani et des parcelles de blé dur et…

Montage photo montrant Bertrand et Eugénie Girardeau dans un champ de blé à gauche et un portrait de Ludovic Brindejonc à droite.
Prix du blé 2025 : Girardeau et Agri-Éthique lancent une bouée de sauvetage aux agriculteurs

Alors que la moisson 2025 est dans sa dernière ligne, la Minoterie Girardeau et le label Agri-Ethique souhaitent participer à…

La nouvelle carte mondiale du bloc des pays Brics + ou aspirants, d’une manière ou d’une autre, à le rejoindre. Légende : en bleu foncé, les membres ; en bleu clair, les pays partenaires (Belarus, Bolivie, Cuba, Kazakhstan, Malaisie, Nigeria, Thaïlande, Ouganda, Ouzbékistan, Vietnam) ; en vert, les pays candidats (Azerbaïdjan, Bangladesh, Myanmar, Pakistan, Sénégal, Sri Lanka, Syrie et Venezuela). A noter que l’Argentine, l’Algérie ou encore la Turquie ne rentrent dans aucune de ces catégories.
Les pays Brics s’en prennent aux quatre géants du commerce du grain

Après un sommet à Rio de Janeiro peu concluant, les pays Brics reprennent l’initiative en matière de système d’échanges des…

Graphique prix blé orge maïs France au 17 juillet 2025
Marché des céréales du 17 juillet 2025 - Le blé tire son épingle du jeu sur Euronext, soutenu par les prix mer Noire

L’évolution des prix du blé, de l’orge et du maïs français entre le 16 et le 17 juillet 2025, expliquée par La Dépêche-Le…

Une moissonneuse batteuse en action dans un champ de colza 2025
Moisson 2025 : une production européenne de colza proche des 20 Mt, est-ce suffisant ?

Dans l'Union européenne, la moisson est dans sa dernière ligne droite avec des rendements en colza très satisfaisants et…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne