La classification du blé tendre français révisée
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L'interprofession céréalière a adopté, le 4 février, un accord de nouvelle classification des blé tendres français. Les différentes familles d'opérateurs, réunies au sein d'Intercéréales, entendent promouvoir son application, qui reste volontaire, dès la récolte 2015, et espèrent qu'elle s'imposera comme référence, y compris dans les contrats. Car cet accord « ne se substitue pas aux contrats commerciaux entre opérateurs », précise le communiqué d'Intercéréales. Cette nouvelle classification vise à mieux refléter la récolte, en vue de la présenter aux clients à l'exportation, mais aussi en France, lors de la synthèse des résultats de collecte, par exemple.
Mieux reflèter la récolte
La précédente classification présentait des chevauchements en termes de teneurs en protéines, avec un blé Classe E à 12 % de protéines mini, un Classe 1 entre 11-et 12,5 %, un Classe 2 à 10,5-11,5 % et un classe 3 à moins de 10,5 %. Les catégories sont, cette fois, bornées. Hors récolte atypique, comme celle de 2014, cette redéfinition, en ligne avec les besoins des utilisateurs, permet « une répartition plus homogène des quantités de blés dans les différentes classes », indique-t-on chez Intercéréales. Le poids spécifique a par ailleurs été ajouté.
Les travaux collectifs sur ce classement ont débuté, à l'automne, à l'occasion des réflexions sur l'évolution du sous-jacent du contrat Blé meunier n°2 d'Euronext. La qualité du blé tendre dit Supérieur correspond d'ailleurs aux critères validés par la filière pour le marché à terme (repris dans du contrat blé n°3 d'Euronext qui sera lancé en mars). Cette nouvelle grille « s'inscrit pleinement dans le plan Protéines », avec l'objectif d'améliorer la qualité des blés français au fil des ans. Elle intervient aussi dans le « plan stratégique de la filière céréalière à l'horizon 2025 » en répondant à l'objectif “Adapter les qualités aux utilisations pour le marché intérieur et à l'exportation”.