La capitale des 1000 tracteurs
Si les Jeunes Agriculteurs (JA) du Finistère revendiquent la paternité de l'idée d'une manifestation en tracteur à Paris, émise dès le 23 juillet, pour dénoncer les lourdes charges et contraintes administratives qui entravent l'élevage, c'est le 27 août qu'est lancé, conjointement par la FNSEA et les JA, l'appel au rassemblement d'un millier de tracteurs dans la capitale le 3 septembre. Un « appel à la mobilisation des paysans issus de toutes les productions » pour défendre « une véritable cause nationale », qui est naturellement relayé par l'AGPB, l'AGPM et la Fop. Dans un esprit de solidarité, Coop de France, qui se dit « prêt à assumer ses responsabilités en tant qu'acteur majeur de la filière agroalimentaire », soutient la manifestation et appelle ses adhérents à « se mobiliser au côté des éleveurs et producteurs laitiers ». D'autres, en revanche, en profitent pour communiquer sur leurs propres revendications. À l'image de l'opérateur de fret ferroviaire Combiwest qui a déposé le 30 août à la préfecture de Bretagne une demande d'autorisation de blocage « des trafics ferroviaires sur la région parisienne le 3 septembre en soutien à la mobilisation organisée par (ses) actionnaires, les paysans » mais en vain (cf. p. 5). Quoiqu'il en soit, cette manifestation aura permis de remettre aux parlementaires « les demandes et doléances du monde paysan », auxquelles le gouvernement français a répondu par un nième “plan Élevage” (cf. p. 4), qualifié de décevant par les agriculteurs. Reste à savoir ce que va décider le Conseil des ministres de l'Agriculture européens du 7 septembre à Bruxelles où les éleveurs comptent bien faire entendre leur voix.