La campagne sucrière sera écourtée par la moindre récolte betteravière
Après le bon cru 2014, la campagne 2015 s'annonce proche de la moyenne quinquennale. La sécheresse estivale a dégradé les rendements en betterave, très hétérogènes selon les régions.

Le rendement betteravier pour la récolte 2015, à l'échelle nationale, est estimé à 86 tonnes à 16° de sucre par hectare (contre 93 t/ha l'an dernier), en recul par rapport à la moyenne des cinq dernières années (89 t/ha), annonce Alain Jeanroy, directeur général de la CGB. Du fait de cette petite récolte betteravière, la période d'ouverture des usines sera inférieure à 100 jours. » Le rendement sucrier moyen est prévu à ce jour à 13,6 t/ha pour une surface d'environ 385.000 ha (contre 13,3 t/ha et 407.000 ha en 2014), avec une grande hétérogénéité selon les régions. « Dans les régions de tout l'ouest de la France et le Nord qui ont été suffisamment arrosées en fin d'été, les rendements sucriers ont atteint jusqu'à 15 t/ha. Dans les zones sèches champennoises, ils ne dépassent pas les 12,8 t/ha », détaille Gilles Malatesta de l'ITB, qui s'inquiète de l'assèchement des sols, entraînant « des pertes par casse des betteraves » à la récolte.
Une campagne inférieure à 100 jours à l'échelle nationaleDu fait du repli de la production de betterave, les 25 sucreries fran-çaises ont démarré la campagne quelques jours plus tard, indique un communiqué du Cedus. Elle a débuté le 22 septembre chez Tereos qui annonce, dans un communiqué, « un rendement sucrier prévisonnel moyen de 13,6 t/ha, proche de la moyenne quinquennale (13,7 t/ha), bien qu'en retrait par rapport à la campagne 2014, qui avait bénéficié de conditions climatiques très favorables ». Une baisse de production qui lui fait prédire une campagne sucrière « d'environ 100 jours ». Cristal Union, dont les premières usines ont démarré en semaine 40, estime, quant à lui, le rendement sucrier prévisionnel du groupe « proche de la moyenne des cinq dernières années, à 13,5 t/ha ». Karine Floquet