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Coopération
Jacquet Brossard : quand la chasse au gaspillage rapporte

Dans le cadre d’une opération menée par l’Ademe (cf. encadré), l’entreprise a mené un travail d’optimisation de son process industriel sur son site Jacquet 2000, dans l’objectif d’abaisser les pertes alimentaires.

Légende : De gauche à droite, Dorothée Briaumont (Solaal), Marie-Laure D’Hoop (Jacquet Brossard) et Pierre Galio (Ademe), lors de la conférence « Gaspillage alimentaire dans l’agroalimentaire : les coopératives s’engagent ! », le 10 avril à Produrable.
© Karine Floquet

Dans le cadre d’une opération menée par l’Ademe (cf. encadré), l’entreprise a mené un travail d’optimisation de son process industriel sur son site Jacquet 2000, dans l’objectif d’abaisser les pertes alimentaires.

« La réduction de 60 t/an des pertes alimentaires du site Jacquet 2000 (basé dans la Nièvre), soit 10 % du gaspillage annuel de cette unité de production de pain de mie (d’une capacité de 38 000 t/an), a permis un gain de 30 000 €/an, soit 10 % des coûts liés aux pertes alimentaires, a indiqué Marie-Laure d’hoop, directrice RSE de Jacquet Brossard (filiale de Limagrain), lors de la conférence “Gaspillage alimentaire dans l’agroalimentaire : les coopératives s’engagent !”, présentée par Coop de France à Produrable, le 10 avril à Paris. Cette opération est à l’origine d’une économie de 40 t de CO2 par an, soit une réduction de 9 % de l’empreinte GSE (gaz à effet de serre) de l’usine. »

Des investissements source de profits

Pour arriver à ce résultat, trois actions phare ont été mises en place. D'abord, la réduction des talons de pain de mie exclus au tranchage, par l’achat de nouveaux moules (représentant un investissement de 18 000 €), a conduit à diminuer les déchets de 50 t/an. Ensuite, l’optimisation des marquages de fin de série par l’utilisation de rebuts, plutôt qu’en ôtant des pains de la ligne de production, a permis d’abaisser de 6 t/an le volume de déchets. Enfin, le déballage systématique des pertes ensachées a abouti à la valorisation de 60 t/an de pain en alimentation animale. « D’ici la fin 2019, nous allons investir 80 000 € sur la ligne de production afin de pouvoir valoriser les talons et chapelures en alimentation humaine (aujourd’hui utilisés à 99 % par la nutrition animale), ajoute Marie-Laure d’hoop. Reste à trouver les opérateurs pour les transformer en panure et les commercialiser aux industriels de l’agroalimentaire ou aux particuliers. »

La directrice RSE, qui rappelle que Jacquet Brossard donne chaque année aux associations caritatives près d’un million de paquets de pain et de gâteaux, compte bien « partager ces bonnes pratiques avec les autres sites de fabrication de pain de la filiale de Limagrain, voire à terme ceux dédiés aux biscuits ». Et de conclure : « Au-delà de nos filiales, nous espérons que ce projet (cf. encadré) fera des petits au sein de l’agroalimentaire. »

 

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