InVivo : des possibilités en Asie et en Amérique latine pour le blé français
L'union de coopératives espère écouler 9,5 Mt de blé tendre en 2015/2016, un volume légèrement supérieur à celui de 2014/2015.
Le groupe InVivo étudie plusieurs pistes pour réduire le tas de blé français et exporter 9,5 Mt de blé tendre en 2015/2016, contre 9,1 Mt la campagne passée. L'Asie constituerait une destination à fort potentiel. « Nous avons installé un bureau à Singapour et recruté des traders australiens qui connaissent le marché, afin de nous rapprocher du marché asiatique. L'Indonésie a des besoins à couvrir de 5 Mt/an en moyenne, pouvant représenter un débouché durable pour l'origine française », a expliqué Thierry Blandinières, directeur général d'InVivo, lors d'une conférence de presse le 15 décembre à Paris. L'Indonésie - qui a peur que son voisin, la Chine, absorbe toute la marchandise-doit diversifier ses sources d'approvisionnement, dont la France fait partie. « L'Indonésie, sur laquelle nous avons envoyé deux bateaux l'an dernier (soit environ 100 kt), a été satisfaite de la qualité des blés français », se réjouit-il.
Les boulangeries sud-coréennes intéressées ?La Corée du Sud constitue un autre débouché potentiel. Thierry Blandinières a constaté, lors d'un voyage d'affaires en septembre 2015, le succès de la chaîne de boulangeries sud-coréenne “Paris Baguette”. Petit souci : leurs baguettes sont produites à partir de blé non made in France. « Vendre des baguettes de Paris avec du blé français peut servir d'outil marketing très puissant. Des échantillons sont déjà partis, nous sommes dans l'attente de réponses », témoigne-t-il. Si les exi-gences du pays sont élevées en termes de taux de protéines, (11,5 % minimum), le directeur général d'InVivo espère pouvoir y expédier 50 kt à 100 kt en 2015/2016.
Renforcement des liens avec CubaVient ensuite la destination cubaine. InVivo y expédie depuis deux ans 300 kt à 400 kt par an. Cette année, ces chiffres pourraient être reconduits, selon Thierry Blandinières. « Actuellement, le fret maritime est très faible, ce qui nous rend compétitif. En revanche, s'il venait à remonter, cela risque d'être difficile. » Le dirigeant a indiqué qu'un projet de joint-venture sur le pré-mix était dans les tuyaux, afin de pérenniser les liens entre la France et Cuba.