Intervention maïs
Un compromis serait en « bonne voie »
L’Allemagne, qui assure jusqu’à la fin du premier semestre 2007 la présidence de l’UE, estime que des « progrès substantiels » ont été accomplis sur le projet visant à neutraliser l’intervention sur le maïs. Elle espère à présent parvenir à un compromis lors du Conseil agricole du mois de juin. Ferme quant à sa proposition « d’atterrissage en douceur » de ce mécanisme de gestion du marché, Berlin négocie à présent deux déclarations de la Commission de Bruxelles. La présidence propose que l’exécutif européen s’engage à organiser un débat sur l’intervention à l’occasion du bilan de santé de la Pac l’an prochain et précise de quelle façon sera géré le marché du maïs à l’avenir. Il s’agirait de clarifier que, dans des situations de crise, la Commission revoit à la hausse le plafond d’intervention qui, en temps normal, sera fixé à zéro dès la campagne 2009/2010. Les pays hostiles au projet de suppression totale tel qu’il leur avait été présenté par la Commission en janvier dernier (France, Hongrie, Bulgarie, Autriche, République tchèque, Grèce, Irlande), insistent pour que la déclaration sur le bilan de santé de 2008 soit « neutre » et ne préjuge en rien de l’avenir de l’intervention. Ils considèrent par ailleurs que leur ralliement, surtout en ce qui concerne la Hongrie, dépendra des niveaux d’intervention maximum pour les campagnes 2007/2008 et 2008/2009 et des modes de répartition. De son côté, la Commission fait tout pour qu’une décision soit prise avant le début de la campagne d’achats publics dans les États membres méditerranéens en août. Il lui importe surtout que les quantités autorisées à l’intervention soient égales à zéro au plus vite.