« Installer l’internationalisation et élargir les JTIC à toute la BVP »

La Dépêche - Le Petit Meunier : Comment caractériser ces 62es Journées techniques des industries céréalières 2011 qui se dérouleront les 13 et 14 octobre à Reims ?
Jean-Marie Poncey : Nous préparons ces nouvelles JTIC avec la même volonté d’élargir et de rassembler l’ensemble de la filière blé-farine-pain. S’internationaliser davantage grâce aux traductions des présentations et des débats en anglais pendant les conférences est toujours un objectif pour ces JTIC. Concernant l’espace d’exposition, nous avons décidé de réduire volontairement le nombre d’exposants tout en gardant la même surface d’accueil, la visibilité pour les entreprises et la convivialité pour les visiteurs s’en trouvent ainsi renforcées. Le nombre de stands disponibles étant inférieur à 2010, 76 % de l’exposition est déjà réservé, il ne faut donc pas trop attendre pour solliciter un espace. Le nombre de sessions d’atelier sera également réduit et les sujets présentés seront préalablement sélectionnés par un comité de professionnels pour leur caractère innovant et leurs applications pratiques. En fait l’an passé, nous avons été victime de notre succès à tous les niveaux. En raison du partenariat avec l’IAOM (International Association of Operative Millers), nous avons a eu beaucoup d’exposants et de demandes d’ateliers que nous avons essayé de satisfaire au mieux. Cette année, nous préférons donc réduire la voilure mais assurer une meilleure qualité d’accueil, plutôt que de rester sur la dynamique antérieure au risque de faire des mécontents. Au chapitre des nouveautés, les visiteurs profiteront de dégustations de champagne et de bières. Comme l’an passé, une soirée sera organisée avec comme invité spécial Laurent Jalabert, sportif reconnu au delà même du monde du cyclisme. Le dîner sera suivi d’une soirée jeux de casino, une formule qui avait beaucoup plu en 2009 et en 2010. Quelques surprises seront au programme. Pour nous, le vrai défi est d’installer l’internationalisation et d’élargir nos journées à toute la filière. Afin d’intéresser davantage la seconde transformation, nous organisons une demi-journée consacrée à la volatilité des prix et à sa gestion en deuxième transformation, un sujet qui les concerne directement.

LD-LPM : Pourquoi ce thème ? Est-ce une volonté de la part de la seconde transformation de communiquer sur ce sujet ?
J.-M. P. : Depuis plusieurs mois nos adhérents de la première et seconde transformation nous font part de leurs difficultés. Nous nous rendons compte que la volatilité des prix est une préoccupation majeure de toute la filière et donc bien sûr des industriels de la deuxième transformation. Les conséquences d’un contrat de farine négocié à un cours très fluctuant et sur une période précise engagent le fournisseur et le client. Les prix de revient des uns et des autres peuvent être très différents et impacter notablement les ventes. Ce focus nous semble important pour l’ensemble de la filière blé-farine-pain.

LD-LPM : De quoi traiteront les autres conférences programmées ?
J.-M. P. : La première journée, en partenariat avec l’Inra, tentera de répondre à la question suivante :  “Céréales et attentes nutritionnelles : quels produits pour quels marchés ?” C’est l’institut qui s’occupera de cette demi-journée où l’alimentation et la valeur nutritionnelle seront au cœur des débats. Un sujet d’actualité. Nous sentons qu’il y a une très forte demande sur ces questions alimentaires au travers des produits céréaliers. Le vendredi matin, nous assisterons à notre traditionnelle demi journée sur la qualité des blés de l’année avec Arvalis. Et pour la première fois, un focus sur les productions biologiques et leurs utilisations sera présenté. C’est une tendance forte avec de grosses attentes des consommateurs. Nous observons aussi que la grande distribution fait beaucoup de publicité sur les produits bio. La dernière conférence sera animée par Bernard Valluis, le président délégué de l’ANMF, et s’intitulera : “La politique s’invite à la table des consommateurs de céréales”. Certaines personnes, comme Fabienne Keller (maire de Strasbourg, sénatrice du Bas-Rhin), Marion Guillou (Inra), et Pascale Briand (DGAL), nous ont déjà confirmé leur participation.

LD-LPM : Pour conclure, comment se porte l’Aemic ? 
J.-M. P. : Parmi l’ensemble des projets de l’Aemic, nous souhaitons mieux communiquer avec nos adhérents, et ce, dans le monde entier. Pour cela, nous envisageons de sortir une newsletter. Notre objectif est de refléter la diversité de nos adhérents qui sont présents dans les métiers de la filière et que tout le secteur se sente représenté par l’Aemic. Le service Placement/recrutement fonctionne bien car dans cette filière où tout le monde se connaît plus ou moins, le réseau de l’Aemic est idéal pour trouver un premier emploi, jouer la carte de la mobilité et recruter des candidats de qualité.