Avant propos
Innovation
« Je le dis avec fermeté : l’avenir de l’agri-culture française se joue dans sa capacité d’innovation et de recherche. » C’est en ces termes que s’est exprimé Bruno Le Maire, à l’occasion de l’inauguration du stand de l’Odyssée végétale “La Cité fertile” le mois dernier au Salon international de l’agriculture. Face à une concurrence mondiale exacerbée, il faut que l’agriculture française améliore sa compétitivité. « Ce n’est plus un mot tabou. C’est la clef pour préserver le modèle agricole français », caractérisé par la qualité et la diversité de ses produits. « Et notre responsabilité est d’accompagner les producteurs par un soutien technique et financier », afin de développer une « agri-culture raisonnée (...) tout en gardant des capacités de production forte ». Pour Jacques Mathieu, directeur général adjoint d’Arvalis-Institut du végétal, en charge des activités de R&D, la priorité consiste à valoriser les atouts de la France, c’est-à-dire« nos sols, nos climats et nos hommes ». Le climat océanique qui baigne nos contrées permet en effet de tamponner les aléas climatiques, parfois dévastateurs sous climat plus continental, et d’assurer une production agricole régulière. « Au niveau de l’exploitation agricole, l’enjeu est de valoriser ces potentiels par le développement d’innovations. » Mais pour que les progrès scientifiques « arrivent dans la cour de la ferme », il est nécessaire de « combiner innovation pertinente et technologie de l’information ». Ce qui demande un partenariat étroit entre la recherche, les producteurs et les organismes stockeurs, qui sont également des prescripteurs, souligne le représentant de la recherche appliquée en agriculture. Cette notion d’« acceptabilité des innovations par les agriculteurs » est également au centre des préoccupations de l’Institut national de la recherche agronomique (Inra), comme l’a indiqué Hervé Guyomard son directeur scientifique Agriculture. L’information et la formation restent donc primordial dans la vulgarisation des avancées scientifiques. Et la publication de ce dossier “Spécial Recherche” permet d’apporter notre pierre à l’édifice.