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Indicateurs au vert pour Tereos malgré la crise et la réforme

Entre diversifications réussies et investissements judicieux, le groupe affiche des résultats satisfaisants

POUR SON exercice 2007/2008, Tereos a présenté le 4 mars un résultat satisfaisant « grâce à une stratégie de diversification engagée de longue date, à la fois sur trois matières premières (betterave, canne et céréales), mais également géographique. » En témoigne la progression du chiffre d’affaires à 3,8 Md€ (+ 60 %), notamment grâce à l’acquisition de cinq usines du groupe Tate et Lyle.

Cette hausse résulte aussi de la progression de plus de 40 % des volumes d’alcool et d’éthanol, et de l’écoulement plus important du sucre pour la filiale Tereos France. De bons résultats donc, malgré un contexte difficile. En cause ? Principalement « l’aboutissement de la réforme du Régime sucre dont les premiers effets visibles dès 2006 commencent néanmoins à s’estomper » et la crise. Le résultat net à 82 M€ réalise un véritable plongeon (-58 %). Mais pour Philippe Duval, président du Directoire, « une entreprise comme Tereos sera peu touchée par la crise financière », précisant que « pour l’instant, on note peu d’impact sur la consommation de sucre et de glucose. Par contre, concernant la partie non alimentaire, il pourrait y avoir 5 à 10 % de chute. »

Hausse des rendements en betteraves

Quelque 13,5 Mt de betteraves ont été contractées par la filiale Tereos France, dont 5,2 Mt pour des usages autres que le sucre (alcool, éthanol, industrie chimique). Une campagne 2008 « exceptionnelle » selon Yves Belegaud, directeur de Tereos France, avec une forte hausse des rendements à 85,5 t/ha à 16 %. Ce résultat s’explique, selon lui, par le « climat favorable et l’arrêt des betteraviers les moins efficients dans le cadre du plan d’abandon. » La fermeture de trois usines de transformation s’est traduite par l’augmen-tation à 15.000 t/j de la capacité moyenne des 9 usines restantes, par une amélioration des consommations d’énergie et de la productivité. D’autre part, « la restructuration nous a permis d’allonger la durée de la campagne (95 jours contre 80 par le passé). »

Concernant la transformation des céréales et l’amidonnerie-glucoserie, l’année a été très satisfaisante pour la filiale Syral malgré la hausse des prix des matières premières et de l’énergie. 2,9 Mt de céréales ont été transformées. Pour la production de bioéthanol, les ventes ont doublé par rapport à l’exercice précédent, et atteignent 388.000 m 3. Le contexte réglementaire plus favorable, et le fonctionnement à plein de la nouvelle unité de Lillebonne, expliquent cette bonne progression.

Le groupe reste confiant pour le prochain exercice. Selon Philippe Duval, « les clignotants sont au vert. Le climat mondial et européen est assaini avec la réforme sucrière. » Il pointe de plus deux facteurs favorables pour l’année prochaine : la baisse du prix du pétrole ainsi que celle des céréales. Tereos souhaite en tout cas marquer une pause dans ses investissements, et les limiter désormais à la maintenance.

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