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Incredible ?

Entré dans la CEE en 1973, le Royaume-Uni devrait donc quitter l'Union européenne, suite à la victoire des partisans du Brexit ce 24 juin. Si ce résultat a pu surprendre certains observateurs, le choix du peuple britannique était plutôt attendu, ces derniers n'ayant jamais caché leur euroscepticisme. De Margaret Thatcher et son fameux « I want my money back » (à l'issue d'un sommet des chefs d'État européen en 1979), aux récentes déclarations de l'ex-maire de Londres comparant la stratégie de l'UE à celle d'Hitler et de Napoléon, le Royaume-Uni a rarement été moteur dans la construction européenne. Son départ, désormais acté, sera lourd de conséquences. Premier impact, la chute des marchés financiers. À la mi-journée de vendredi, la bourse parisienne perdait déjà plus de 8 %, le Dax allemand plus de 7 %, et le FTSE londonien près de 5 %. Plus loin, les places de Tokyo, Shanghai ou Sidney marquaient aussi nettement le pas. Côté monnaie, la livre sterling accusait logiquement le coup, comme l'euro et le dollar, en fort retrait par rapport au yen chinois. Concernant l'agroalimentaire, l'impact est difficilement mesurable pour le moment mais la sortie du Royaume-Uni aura probablement un coût à l'échelle française, compte tenu de nos relations commerciales (cf. p. 3). À court terme, la baisse de la monnaie britannique face à l'euro pourrait renforcer la compétitivité des blés fourragers anglais et doper les importations, comme le relevait un courtier ce vendredi.

À différents niveaux, ce séisme politique produira ses effets encore pendant de nombreux mois...

D'ici là, souhaitons que cet épisode, certes facheux pour le projet européen, puisse déboucher sur une véritable écoute des citoyens de l'UE de la part de la Commission européenne, pour qui ce vote doit résonner comme une lourde sanction. Si la même question avait été posée à d'autres populations de l'UE, le résultat aurait-il été différent ? Pas sûr...

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