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Hausse des matières premières

FACE À LA FLAMBÉE des cours des matières premières, l’élevage tente de s’organiser, en réfléchissant à des systèmes permettant de compenser en partie la flambée de ses coûts de production. « Le rôle de l’Etat n’est pas de donner de l’argent. La vraie solution, face aux problèmes que connaît l’élevage actuellement, est la contractualisation à 10-15 ans » a déclaré Yves Berger, directeur de l’Office de l’élevage, lors d’un débat au Space. Sans pouvoir garantir un prix fixe, une fourchette de prix avec 20 % d’ajustement est possible, selon lui. Face à la hausse du coût de l’aliment, Guillaume Roué, président d’Inaporc, souhaite que soient développés « les systèmes de couverture des risques ». « Nous nous heurtons à un problème culturel dans la filière porc. Les éleveurs sont trop liés au marché spot. Il faut s’en déconnecter et se former pour cela », a-t-il ajouté. « La réintroduction des graisses animales dans l’alimentation permettrait de faire baisser sensiblement les coûts de production », souhaite-t-il aussi. L’utilisation des graisses animales, actuellement détruites, permettrait de générer 3 à 4 euros d’économie par tonne d’aliment. Développer les interprofessions est également un autre défi. « Nous avons bon espoir qu’il y ait une vraie prise de conscience de la distribution sur la problématique de l’élevage », estime Guillaume Roué. Mais la pression des distributeurs reste forte sur l’amont, et Jérôme bédier, président de la Fédération du commerce et de la distribution, estime « difficile aux distributeurs de baisser leurs prix comme le demande le gouvernement car leurs marges nettes sont seulement de 2 % », ajoutant qu’ « on ne peut pas vivre, comme depuis deux ans, avec un rythme d’augmentation des tarifs des grandes marques de l’ordre de 5 % par an ». Pour peser face aux distributeurs, les abatteurs-transformateurs devront eux aussi se regrouper.

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