Aller au contenu principal

Guerre en Ukraine : la Fefac demande l’assurance des livraisons de maïs dans les ports du sud de l'UE

La Fefac demande la sécurisation des livraisons de maïs d'origine zone mer Noire sur les ports des pays du sud de l’UE. Elle alerte aussi sur la fausse bonne idée d’un déploiement non maîtrisé de la production de biogaz, qui détournerait des matières premières d’une valorisation en nutrition animale.

Asbjorn Borsting, président de Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac).
Asbjorn Borsting, président de Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac).
© Fefac

Le 15 mars, la Fédération européenne des fabricants d'aliments composés (Fefac) alerte sur le besoin en maïs des ports du sud de l’UE. Le syndicat de la nutrition animale européenne remercie notamment le commissaire européen Janusz Wojciechowski pour son implication avec la réunion du premier groupe d'experts adhoc sur la gestion de la crise. Le président de la Fefac, Asbjorn Borsting, pointe l’extrême importance d’éviter toute rupture d’approvisionnement en maïs des ports du sud de l'UE.

 

Pour un développement maîtrisé du biogaz

Il est toutefois plus réservé sur la volonté européenne de développer le biogaz à tout prix. « Les adhérents de la Fefac sont parfaitement en phase avec la volonté de l’UE de développer son autonomie en matière d’approvisionnement de la nutrition animale et investissent depuis très longtemps dans l’économie circulaire et la valorisation des coproduits pour valoriser des matières premières non éligibles en nutrition humaine. Mais les objectifs européens de booster l’utilisation de biogaz et d’autres sources d’énergie renouvelables pourraient torpiller ces objectifs d’autonomie alimentaire si les coproduits valorisés en nutrition animale étaient détournés vers la production d’énergie, ce qui les enlèveraient des systèmes alimentaires et ainsi, augmenterait le besoin d’importation de l’UE. »

Pour le président, l’UE a besoin d’établir un plan de sécurisation de l’agroalimentaire et de la nutrition animale en priorisant leurs utilisations de céréales et d’oléagineux pour couvrir les impacts à court terme de la guerre en Ukraine mais aussi à plus long terme afin que l’UE déploie sa production.

La Fefac souligne par ailleurs son accueil très favorable de la déclaration du Conseil européenne réuni à Versailles en fin de semaine dernière et du premier groupe adhoc EFSCM (European Food Security Crisis repardness & response Mechanism), qui s’est réuni le 9 mars. Les professionnels espèrent que la volonté politique affichée de développer l’autonomie de l’UE en matière de plantes riches en protéines va se traduire dans les faits. « Depuis longtemps, la Fefac soutient les actions et les initiatives européennes destinées à renforcer la résilience de l’agroalimentaire et de la nutrition animale européennes, basée sur les leçons apprises durant la crise Covid et le plan protéique européen publié pour sa première version en 2018 », explique le syndicat. La Commission européenne a d’ailleurs pointé la fragilité des approvisionnements en matières premières riches en protéines et en additifs essentiels. La crise ukrainienne accentue cette fragilité.

Les plus lus

Diapositive d'une présentation lors d'une conférence des JTIC 2025 montrant 3 cartes de risques de production de blé tendre en Beauce
Changement climatique : le blé tendre devient une culture risquée en Beauce

Lors de l'édition 2025 des Journées techniques des industries céréalières (JTIC) à Auxerre le 16 octobre, le cabinet Diagorisk…

Marché des engrais : sous tension avec l'application de la taxe MACF au 1er janvier 2026

Mouvementé, Novembre a démarré par un fort regain d’activité sur le marché des engrais dû à des rattrapages, malgré les…

Photo de groupe de l'équipe dirigeante de Maïsadour lors de la conférence de presse du 5 décembre 2025
Maïsadour : après une récolte 2025 difficile, cap vers l’agriculture régénérative

Après une récolte marquée par des conditions climatiques difficiles et de mauvais rendements, le groupe coopératif…

Alimentation animale : malgré la hausse des fabrications, les capacités d’investissement s’effritent

En dépit d’un contexte économique et sanitaire tendu, les fabrications d’aliments pour animaux se maintiennent. Mais la…

Nord Céréales continue de se diversifier malgré un exercice 2024-2025 en retrait

Le spécialiste de l’import-export de marchandises, dont les céréales, vient de publier ses comptes 2024-2025 et sa feuille de…

Graphique prix colza tournesol France au 24 novembre 2025
Marché des oléagineux du 24 novembre 2025 - Les États-Unis attendent un nouvel accord avec la Chine sur le soja

L’évolution des prix du colza et du tournesol français entre le 21 et le 24 novembre 2025, expliquée par La Dépêche-Le Petit…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 958€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne