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Groupe Sica Atlantique : une démarche d’amélioration continue des grains collectés dans l’hinterland rochelais

L’objectif ? Elargir la clientèle des silos portuaires du Groupe Sica Atlantique et valoriser la production agricole locale.

Collecteurs et utilisateurs sont deux maillons de la chaîne qui ne se connaissent pas, en raison de l’existence d’intermédiaires, les exportateurs en l'occurence.
Collecteurs et utilisateurs sont deux maillons de la chaîne qui ne se connaissent pas, en raison de l’existence d’intermédiaires, les exportateurs en l'occurence.
© Port Atlantique La Rochelle - Thierry Rambaud

« Pour parvenir à une meilleure adéquation entre le niveau de qualité de leurs productions agricoles et les demandes des utilisateurs à l’export, un groupe d’organismes stockeurs, composé de coopératives et de négoces, s’est fédéré autour de leur silo portuaire Sica Atlantique à La Pallice en engageant une démarche d’amélioration dénommée Cap (pour Collecte Atlantique Premium) » , indique un communiqué du Groupe Sica Atlantique. Cette initiative est partie de la volonté des organismes stockeurs d’avoir davantage d’interaction avec les utilisateurs à destination. « Deux maillons de la chaîne qui ne se connaissent pas, en raison de l’existence d’intermédiaires (exportateurs), et dont les exigences ne remontent pas jusqu’à leurs fournisseurs », affirme Simon Aimar, responsable Développement et Marketing du groupe Sica Atlantique.

Vers des filières contractualisées

Une dizaine d’organismes stockeurs (coopératives et négociants) sont concernés par la démarche. « Ils représentent la grande majorité des tonnages réceptionnés par les silos portuaires du Groupe Sica Atlantique », précise Simon Aimar.

Le programme Cap est une démarche d’amélioration continue de la qualité des grains de l’hinterland de Port Atlantique La Rochelle pour coller au mieux aux besoins des utilisateurs. « Notre but est d’accéder à un plus grand nombre de clients et de les fidéliser, afin de concurrencer des blés d’autres origines, plus compétitifs », explique Simon Aimar.

Le groupe de travail, constitué en 2019, a engagé une action pour abonder une base de données sur les besoins des clients et un travail sur l’amélioration de la qualité des céréales exportées. « La démarche portera ses fruits quand nous aurons mis en place la première filière contractualisée, à l’horizon 2021-2022 », indique Simon Aimar. En effet, s’il n’y a pas actuellement de notion de contrat, à terme, la démarche évoluera vers une base contractuelle, quand elle aura atteint une certaine maturité. « Une prime Qualité pour le producteur pourrait être intégrée aux futurs contrats, qui vont lier le Groupe Sica Atlantique à l’organisme stockeur, qui gère la production de la matière première agricole », ajoute Simon Aimar.

Priorité donnée au blé tendre et aux pays d’Afrique occidentale

« Nous travaillons en priorité sur le blé tendre - qui représente plus de la moitié de notre activité à l’exportation - avec les grosses unités de minoterie africaine en bordure de l’Océan Atlantique qui nous étaient fidèles il y a plus de cinq ans et qui ont une culture du pain à la française (type baguette, pain croustillant) », détaille Simon Aimar. Et ce, en opposition aux pays africains anglo-saxons, qui préfère le pain de mie, qui nécessite des blés plus protéinés que ce que la France produit habituellement.

« Dans un premier temps, nos pays cibles sont ainsi la Côte-d’Ivoire, le Sénégal, le Cameroun, le Gabon, soit une partie de l’Afrique occidentale. Dans un deuxième temps, nous nous concentrerons sur les pays asiatiques et autres pays de l’UE, utilisateurs de blé tendre », énumère Simon Aimar, avant d’ajouter : « Nous ne nous interdisons pas de travailler sur d’autres espèces que le blé tendre, comme le blé dur et l’orge de brasserie. »

Une charte de qualité Export du blé tendre

Le travail pédagogique auprès des producteurs, via les organismes stockeurs, est entamé avec la validation de la charte de qualité Export du blé tendre. Cette dernière est basée sur les bonnes pratiques à appliquer en termes de sélection variétale, de techniques culturales (notamment la fertilisation), de récolte, de stockage et d’allotement, et de traçabilité.

« La charte est un rappel des bonnes pratiques à tous les stades de la filière, avec une intérêt particulier porté sur le choix variétal », résume Simon Aimar. Ce dernier est basé sur les VRM, variétés recommandées par la meunerie, avec exclusion ou ajout d’autres variétés meunières adaptées à la panification africaine, caractérisée par exemple par des temps de fermentation longs.

La charte ne contient pas d’objectif en termes de critère qualitatif du grain, comme la teneur en protéine ou le poids spécifique. « L’objectif est d’aborder la qualité du blé tendre, non selon la grille franco-française du test de panification, mais en tenant compte des spécificités de la panification africaine », insiste Simon Aimar.

La charte va évoluer en fin 2020/2021 après caractérisation des blés tendres de la récolte 2020, en termes de génotypage des lots, de critères physico-chimiques des grains et de test de panification des farines. « Cela représente un budget non négligeable d’effectuer ce travail approfondi et exhaustif de caractérisation de nos blés tendres », souligne Simon Aimar.

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