Groupama expérimente l'assurance revenu pour les grandes cultures et l'élevage porcin
À l'occasion d'une conférence de presse, l'assureur Groupama a révélé qu'une expérience d'assurance revenu est actuellement menée avec une centaine de producteurs de blé-colza et une cinquantaine d'éleveurs de porcs. Chez les premiers, c'est le risque de baisse du chiffre d'affaires (par rapport à une moyenne historique sur cinq ans) qui est assuré et chez les seconds, c'est la marge brute (chiffre d'affaires déduit du coût de l'aliment surtout) qui est garantie. Pour l'instant, Groupama est très prudent sur ce qui peut découler de cette expérience. L'idée est surtout d'observer quelle est la demande des agriculteurs et comment fonctionne le système. Le faible échantillon doit rendre prudent sur les conséquences à tirer affirment les patrons de l'assureur qui se qualifie aussi d'organisation professionnelle agricole, c'est-à-dire mobilisée par la défense du revenu des paysans. De plus, une extension de cette assurance nécessiterait une réassurance de la part de l'État. Déjà, pour l'assurance récolte actuelle (qui ne tient pas compte des prix de marché) l'État n'a pas mis en place de réassurance contrairement à ce que prévoyait la loi de modernisation. C'est ce qui handicape notamment la mise en place d'une garantie fourrage, fait-on remarquer chez Groupama. Le président de Groupama, Jean-Luc Baucherel a aussi alerté les viticulteurs sur le fait que leur activité n'est maintenant plus couverte par le fonds des calamités agricoles et que seule 15% de la surface viticole est assurée contre le gel par exemple.