Grèce : un risque pour les échanges au sein de l'UE, entre autres
Une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro soulèverait, entre autres, des problèmes dans les échanges au sein du marché intérieur de l'UE.
Les chefs d'État et de gouvernement de l'UE devaient se retrouver le 12 juillet pour tenter de parvenir à un accord sur les réformes, qui permettront à la Grèce de recevoir à nouveau une aide financière internationale. À défaut de quoi le scénario d'une sortie du pays de la zone euro ne peut être exclu. Deux options pourraient être sur la table du sommet européen, selon le président de la Commission de Bruxelles, Jean-Claude Juncker : soit les mesures annoncées par Athènes sont jugées suffisamment sérieuses par ses partenaires européens et, dans ce cas, une aide est débloquée ; soit elle ne le sont pas, et la décision est prise d'un “Grexit”. Dans ce dernier cas, des mesures humanitaires en faveur du peuple grec seraient prises, a assuré le président du Conseil européen, Donald Tusk.
Taux de change
Si la Grèce sort de la zone euro, « ne pensons pas que cela ne nous coûterait rien, il y aurait le problème des prêts que nous avons déjà accordés, des liquidités qui ont été apportées et des conséquences sur un certain nombre d'échanges », avait prévenu le président français, François Hollande, à l'issue d'un sommet de la zone euro, le 7 juillet, se disant convaincu que « l'option d'une monnaie parallèle n'est pas une option ».
Sur le plan commercial, l'organi-sation agricole italienne Coldretti redoute qu'une éventuelle sortie de la Grèce de la zone euro, « avec une dévaluation de sa monnaie », favorise « l'invasion de fruits et huile d'olive grecs ». À l'inverse, la Grèce souffrirait du décalage monétaire puisque, par exemple, elle importe plus de 29 % de la viande et 17 % des produits laitiers qu'elle consomme. Des achats qui s'effondrent déjà vu les problèmes financiers du pays. Quant aux paiements de la Pac en faveur de la Grèce, ils seraient effectués sur la base d'un taux de change fixé annuellement par la BCE, comme cela est déjà le cas pour les neuf États membres de l'UE qui ne font pas partie de la zone euro.