Grands changements
Orama, le syndicat majoritaire des producteurs de grandes cultures, vient de tenir son congrès annuel, quelques jours après celui de l’OPG. Si les deux organisations proposent des solutions différentes, elles visent un même objectif : trouver des remèdes à la chute des revenus agricoles. La trésorerie des exploitants est en effet affectée par la chute des prix.
La décision du gouvernement d’amputer les paiements directs en 2010 n’arrangera pas la situation. Et, hors événement climatique majeur, rien ne laisse présager d’un redressement des prix sur les marchés céréaliers. Avec une demande frileuse du fait des incertitudes économiques, les disponibilités sont encore conséquentes et devraient le rester. Lors d’une conférence de présentation du Sia, le ministre, Bruno Le Maire a invité l’ensemble des agriculteurs à faire de ce rendez-vous un « moment de rassemblement » et a par ailleurs insisté sur la nécessité, pour l’agroalimentaire, de gagner en « compétitivité ». Le président de l'Ania, Jean-René Buisson a quant à lui annoncé la création d’un « grand conseil de l'agroalimentaire » pour une meilleure coordination interministérielle. Et oui, tout le monde est dans le même bateau. Espérons juste qu’il ne s’agisse pas du Titanic. Pour Bruno Le Maire « notre modèle agricole français n'est pas garanti ». Il faut s’attendre à des remous.