Grains de soleil compte renforcer sa participation au Pool Blé dur d'InVivo
Avec l'entrée dans l'union de commercialisation de deux nouvelles coopératives, Grains de soleil entend exporter davantage de blé dur sur pays tiers, pour profiter de prix plus avantageux.
Exporter pour vendre moins cher qu'en France, ce n'est pas la peine. Autant vendre aux Français et faire tourner l'économie nationale à moindres coûts », a déclaré Denis Maucci, le directeur de l'union de commercialisation Grains de soleil (à Bollène, dans le Vaucluse), interrogé sur les raisons de sa participation au Pool Blé dur d'InVivo. Ce dernier « commercialise sur les pays tiers, au mieux des intérêts de chacun, les 75.000 à 100.000 t que lui confient ses 15 à 20 coopératives adhérentes », explique Lionel Lemunier, trader et responsable de l'activité Blé dur chez InVivo. « Une participation qui devrait se renforcer », indique le communiqué de Grains de soleil, avec l'entrée en son sein, le 1er juillet prochain, de deux nouvelles coopératives, Groupe Provence Services (basé à Manosque dans les Alpes-de-Haute-Provence) et Alpilles Céréales (basé à Saint-Étienne-du-Grès, dans les Bouches-du-Rhône).
Des marchés de niche lucratifs« De 80.000 à 90.000 t/an de collecte selon les campagnes, l'union de commercialisation va peser 130.000 à 150.000 t/an, ”dont 45 % de blé dur », précise Denis Maucci. Le tonnage confié au Pool Blé dur d'InVivo, de l'ordre de 10 à 20 % de la collecte, s'en trouvera étoffé, ce qui permettra à Grains de soleil « de s'ouvrir sur des marchés d'export spécifiques, (...) tout en continuant à développer des marchés locaux durables et citoyens avec des débouchés régio-naux : Panzani à Marseille, Alpina Savoie à Chambéry », indique le communiqué. Il s'agit « de ne pas dépendre d'un seul client, de faire tourner nos structures portuaires (à Bollène et aux Tellines, NDLR) et, surtout, bénéficier de prix plus avantageux à l'export », souligne Denis Maucci.
Vendre par petits lots à de bons prix, plutôt que répondre à de grands appels d'offres.
« Nous avons choisi de travailler des marchés de niche et de marge (en Mauritanie, Égypte, Maroc, Tunisie, Algérie, Albanie...) plutôt que de répondre à des grands appels d'offres, où l'on sait très bien qu'il faut découper les prix en permanence, insiste Lionel Lemunier. Nous n'avons pas le volume de Durum (qui écoule, entre autres, les 800.000 t à 900.000 t de collecte d'Axéréal et d'Arterris, NDLR) et, contrairement à lui, nous tirons les prix vers le haut. »