Aller au contenu principal

Gnis : faits marquants de la campagne 2005

Production de semences préservée par la Pac, “exception du sélectionneur” dans le droit des brevets,… Que d’émotions !

LA PRESENTATION du rapport d’activité 2004/2005 du Groupement national interprofessionnel des semences et plants (Gnis) a été l’occasion de revenir sur les dossiers qui ont fait l’actualité de la dernière campagne dans le secteur des semences.

Pac, la production de semences préservée

Le découplage partiel et la non-attribution de droits à paiement unique (DPU) aux cultures non aidées risquaient par une concurrence interne et externe de déstabiliser très fortement le secteur de la production de semences. Cependant, le ministre de l’Agriculture a indiqué, fin juillet 2005, que les cultures non aidées de semences (semences potagères, betterave et quelques semences fourragères) pourront bénéficier d’un programme spécifique leur donnant accès à des DPU issus de la réserve nationale. Ces programmes spécifiques seront gérés sur la base d’une instruction des dossiers par les services déconcentrés de l’Etat, et ce, au début de l’année 2006.

Le problème des autres semences fourragères qui avaient auparavant une aide spécifique reste entier. Les industriels sont très inquiets du renchérissement éventuel de ces productions, ce qui pourrait entraîner leurs délocalisations et poser le problème de la pleine utilisation des outils industriels existants sur le territoire français.

“L’exception du sélectionneur” dans le droit des brevets

En décembre 2004, le Parlement a adopté une loi modifiant le code de la propriété intellectuelle en transposant dans le droit français la directive européenne 98/44 relative à la protection des inventions biotechnologiques, qui introduit dans le droit des brevets “l’exception du sélectionneur”.

Jusqu’à présent le droit européen des brevets prévoyait une dérogation traditionnelle par rapport à la protection du brevet mais qui vise exclusivement les actes accomplis à titre expérimental. Cela permet d’utiliser l’invention brevetée à des fins de recherche mais à condition de ne jamais l’utiliser pour créer de nouvelles variétés végétales comme dans le cas du système Upov (Union internationale pour la protection des obtentions végétales). L’introduction de cette “exception du sélectionneur” assure ainsi un meilleur équilibre avec le Certificat d’obtention végétale (COV) de l’Upov et garantit que l’accès aux ressources génétiques ne sera jamais fermé.

Quid des variétés de conservation ?

La directive européenne 98/95 considère qu’il est important d’assurer la conservation des ressources génétiques des plantes et que, pour cela, il convient d’établir une base juridique dans le cadre de la législation sur la commercialisation des semences pour permettre la conservation des variétés menacées d’érosion génétique. La Commission européenne a donc préparé un projet de directive pour définir les conditions de commercialisation des variétés de conservation, des variétés d’amateur et des mélanges de semences.

«La finalisation de ce texte, prévue avant la fin de l’année, est particulièrement importante car il est impératif que ces nouvelles règles ne viennent indirectement remettre en cause le cadre réglementaire existant depuis maintenant quarante ans pour les semences de plantes agricoles et potagères», insiste en substance le Gnis.

Les plus lus

Crues dans l'Yonne : quelques questionnements sur les rendements à venir

Les pics de crues atteints, tout va dépendre maintenant de la rapidité des eaux à baisser.

Oléagineux - Comment Saipol va accroître ses capacités de trituration à Sète et Lezoux

L'usine de Sète de la société Saipol, filiale du groupe Avril, triture de la graine de colza, tandis que celle de Lezoux broie…

Incendie - Quand va redémarrer l'usine de trituration de colza de Sète de Saipol ?

L'usine de Saipol dispose d'une capacité annuelle de trituration de graine de colza de 600 000 t à 700 000 t. L'unité d'…

L'Inde redevient importateur en blé malgré une production record

L'Inde continue d'être un gros consommateur de blé.

Malgré la décapitalisation en bovin, Avril se réjouit de bonnes performances en nutrition animale

Le groupe Avril a vu son résultat net et son Ebitda régresser en 2023, par rapport à l'année exceptionnelle qu'a été 2022. La…

Ukraine : pourquoi les surfaces de tournesol pourraient reculer

Les services détachés du département états-unien de l'agriculture (USDA) basés à Kyiv s'attendent à une légère baisse des…

Publicité
Titre
Je m'abonne
Body
A partir de 352€/an
Liste à puce
Accédez à tous les articles du site La dépêche – le petit meunier
Bénéficiez de la base de cotations en ligne
Consultez votre revue numérique la dépêche – le petit meunier
Recevez les évolutions des marchés de la journée dans la COTidienne