Gestion de l'eau : passer du « rapport de force » à la « relation de confiance »
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Le colloque “Eau & semences”, qui s'est tenu le 30 septembre à Paris, a été l'occasion de rappeler que l'irrigation est un facteur essentiel de rendement en production de semence. « On ne pourra pas se contenter d'une politique de sobriété de la ressource en eau, a affirmé Xavier Beulin dans son allocution de clôture. Son efficience ne doit pas signifier le recul sur la question de sa mobilisation. »
Partager, le maître-motPour mettre en place une politique de stockage de l'eau et d'une irrigation qui permette de répondre aux besoins agricoles, tout en respectant les différents usages, François Mitteault, directeur de l'Eau au sein du ministère de l'Écologie, propose de passer d'« un fonctionnement de gestion de crise de la dis-ponibilité en eau, basé sur le rapport de force » à « un nouveau type de fonctionnement, nécessitant un minimum de rapport de confiance, qui permette de partager des objectifs quant au bon état de la masse de l'eau à la fois quantitative et qualitative ». Et d'ajouter : « Le projet territorial est une forme d'outil tout à fait adapté à développer ce type de nouveau rapport. La réduction d'échelle permet d'arriver à davantage de consensus, la réalité du terrain étant plus vite partagée. »
« Chiche ! », a lancé Xavier Beulin, avant d'ajouter : « J'espère que le groupe pluridisciplinaire “Nitrates autrement” soit une préfiguration de cette autre manière de fonctionner sur nos territoires et que le mot collégial prenne tout sons sens. » Karine Floquet