Géoalimentation
Le Parlement européen souhaiterait imposer la mention, sur l’emballage, de l’origine géographique à toute une série de produits alimentaires. Cette précision concernerait des denrées brutes et certains plats composés. L’indication de la provenance est déjà obligatoire sur plusieurs aliments, comme le bœuf notamment. Mais cette idée n’est pas du goût de la Commission qui estime qu’elle inciterait au patriotisme alimentaire. La mesure « encouragerait le sens du protectionnisme, c’est très dangereux » estime notamment le rapporteur du projet, l’Allemande Renate Sommer. L’idée aurait de fait peu de chance d’être validée.
Pourtant, à l’heure où tout le monde, décideurs politiques comme entrepreneurs, réfléchit développement durable, l’idée semble aller de soit. En terme de bilan carbone, ne vaut-il pas mieux acheter des denrées produites localement que fabriquées à l’autre bout du monde ? C’est d’ailleurs ce qui motive l’essor des circuits courts. Avoir accès à cette information, certes réductrice, permettrait au consommateur qui le souhaite d’arbitrer ses choix au moment de son acte d’achat. Les autorités européennes ne semblent pas convaincues de l’intérêt. L’étiquetage du bilan carbone au niveau européen n’est sans doute pas pour demain.