Futurol : les derniers tests avant la commercialisation du procédé fin 2016
Opérabilité de la technologie de production d'éthanol cellulosique et industrialisation de la phase de prétraitement de la biomasse seront expérimentées en parallèle à partir d'avril.
« En avril vont débuter les deux dernières validations qui permettront de garantir à nos prospects la viabilité de notre technologie, que nous pourrons commercialiser à l'automne, une fois finalisée la rédaction du “dossier de procédé” », explique Frédéric Martel, directeur du projet Futurol, dont l'objectif est de produire de l'éthanol cellulosique grâce à un système simple totalement intégré (cf. n°4108). « Nous allons lancer sur notre pilote de Pomacle (Marne) une opération de continuité sur la durée (pendant 700 à 1.000 h par matière première) de l'ensemble de notre process, pour vérifier que n'apparaissent ni dérive ni perte d'efficacité..., détaille le dirigeant. En parallèle, d'avril à septembre, nous allons valider que le changement d'échelle de la phase de prétraitement de la biomasse – de 1 t/j de matières premières sur notre pilote à 100 t/j, et plus, sur notre unité industrielle en cours d'installation sur le site de Tereos à Bucy-Le-Long (Aisne) – ne modifiera pas les résultats établis »
Quid de la chute du pétrole sur la rentabilité du projet ?
L'introduction de cette étape de vérification en grandeur nature de la phase de prétraitement de la biomasse a été confortée par les problèmes rencontrés sur ce maillon de la chaîne de production par « les six grandes compagnies qui se sont déjà lancées dans la production de bioéthanol de deuxième génération (2G) et qui souffrent de ne pas réussir », insiste Frédéric Martel.
Sur la question de l'impact sur la rentabilité de la technologie Futurol de la chute du baril de pétrole, qui cotoie les 30 $, le dirigeant est confiant. « Sur le court terme, la nette dépréciation de l'or noir n'a que peu d'influence sur le marché de l'éthanol 1G, sur lequel nous avons basé nos calculs de rentabilité. Et ce, notamment, en raison des engagements politiques pris à travers le monde pour soutenir cette filière via les biocarburants et la biochimie. Sur le long terme, il ne faudrait pas que le baril atteigne des extrêmes à la hausse (car les prix de nos matières premières, qui suivent celui du pétrole, deviendraient trop onéreux) ou à la baisse (car le ralentissement de l'économie mondial freinerait la consommation). »