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Frets maritimes

« Les marchés du vrac ont déjà traversé beaucoup de crises, mais aucune n’a eu l’amplitude des variations enregistrées ces dernières années », a indiqué Chris Tomlinson, courtier affréteur chez Thurlestone Shipping, en Grande-Bretagne, le 19 novembre à Genève lors de la conférence Global Grain. En quelques semaines, les cours du fret se sont effondrés, en particulier en Capesize. Ces navires de grande taille, ne pouvant passer les canaux de Suez ou de Panamá, coûtaient, début août, 150 000 $/jour à leur utilisateur, contre moins de 5 000 mi-novembre ! « Un revirement dramatique et violent des prix » lié à la crise économique mondiale, qui engendre une baisse des volumes transportés. Les grands pourvoyeurs d’acier et de minerai ont notamment réduit, ou sont en passe de le faire, leur production. « La baisse a commencé en octobre, elle a empiré en novembre », estime le courtier. Cette crise de la demande se double d’une perspective d’essor de la flotte mondiale. Depuis 2007, de gros investissements ont été programmés dans le vrac sec, motivés par le déficit mondial de cales et une conjoncture favorable au fret maritime. Résultat : « Les carnets de commandes ont massivement gonflé », note Chris Tomlinson, signalant que « plus que l’équivalent de la flotte actuelle de navires Capesize » est en préparation. Le marché mise sur des abandons de commandes. Pour qu’une reprise se manifeste, il faut que les stocks d’acier et de minerai se réduisent pour stimuler les échanges, mais aussi un retour de la confiance au sein de la chaîne d’affrètement. « Nous avons enregistré un nombre significatif de recours pour des non-paiements », indique Damian Honey, avocat chez Holman Fenwick Willan. « Au minimum, le marché restera en repli durant six mois », prévoit Chris Tomlinson.

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