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Fret SNCF

Les mauvais résultats enregistrés au premier semestre 2006 font craindre pour son avenir

LORS DU CONSEIL d’administration de la SNCF, qui s’est réuni le 27 septembre, sa nouvelle présidente Anne-Marie Idrac a souligné que « le groupe SNCF confirme sa trajectoire stratégique et financière d’ensemble. Il est néanmoins confronté à une situation très difficile sur Fret SNCF. » Le chiffre d’affaires du premier semestre 2006, qui s’élève à 10,8 Md€, est en progression de 5 % (+550 M€) par rapport aux six premiers mois de l’année 2005, tiré par une forte croissance des trafics voyageurs. Et ce, « en dépit d’un choc négatif sur le chiffre d’affaires de Fret SNCF (…) dans un contexte social et concurrentiel difficile », indique le communiqué.

Déraillement du fret SNCF que le groupe espère remettre sur la bonne voie

Malgré des efforts importants réalisés en 2004 et 2005, Fret SNCF, le pôle transport de marchandise de la société nationale, n’est plus sur « la trajectoire qui lui permet de viser le respect cette année des objectifs financiers et industriels du plan Fret 2006 ». Avec une contribution négative au résultat courant de la branche de -138 M€, contre -118 M€ au premier semestre 2005, « l’essentiel de la dégradation des résultats provient d’un choc sur le chiffre d’affaires, dû à un effet volume fortement négatif, amplifié des mouvements sociaux et des difficultés sur le niveau de la qualité de service et sur la production ». Par ailleurs, depuis l’ouverture totale du marché domestique à la concurrence intramodale, Fret SNCF constate « une agressivité commerciale de la part de ses premiers concurrents nettement supérieure à celle qui était prévisible ».

Au second semestre, l’opérateur est plus particulièrement mobilisé sur son principal défi, à savoir « remettre Fret SNCF sur sa trajectoire de retour à la croissance équilibrée et accroître la maîtrise des charges d’exploitation des activités, dont les résultats se sont dégradés ».

Un défi qui semble hors de portée

Le plan Fret 2006, validé par la Commission européenne, prévoit de ramener les pertes opérationnelles de la branche fret de la SNCF à 47 M€ cette année, après 214 M€ en 2005. Des objectifs qui semblent hors d’atteinte au vu des chiffres désastreux enregistrés sur le premier semestre 2006. Dans Les Échos du 25 septembre, Marc Véron, directeur général délégué de Fret SNCF, reconnaît que « les grèves tournantes entre avril et juillet, ainsi que le manque de productivité de l’ensemble des facteurs de production, matériel et humain, ont fortement pesé sur les résultats ».

Cependant, cette situation ne remet pas en cause le plan Fret 2006, rassure le responsable : « Il faut aller plus loin dans l’organisation et accroître la productivité. » Dans ce cadre, Dominique Perben, le ministre des Transports, a indiqué, à l’occasion de la présentation du budget 2007, avoir demandé à Anne-Marie Idrac de lui remettre début novembre des « mesures d’urgence » destinées à redresser rapidement la situation du fret ( Les Échos du 28/09/06).

Il n’en reste pas moins que, si Fret SNCF n’atteint pas ses objectifs en 2006, l’État devra réduire ses subventions, voire les reprendre, ou bien présenter un nouveau plan d’aides à la Commission européenne. Ce qui impliquerait, selon le quotidien économique ( Les Échos du 25/09/06), de nouvelles concessions, notamment, peut-être, une filialisation de l’activité voire l’arrêt de Fret SNCF.

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